Casablanca: des agents de sécurité interdisent l’accès aux abattoirs aux membres d’une mission parlementaire

Abattoirs de Casablanca.

Abattoirs de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Les membres d’une mission parlementaire ont été interdits d’accès aux abattoirs municipaux par des vigiles. La maire de Casablanca précise que le programme de cette mission prévoyait uniquement une visite au marché de gros. Cet article est une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 19/09/2022 à 21h24

Les membres d’une mission parlementaire ont été interdits, mercredi dernier, d’accéder aux abattoirs de Casablanca par des agents de sécurité privée et des «videurs» appelés en renfort par la direction. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 20 septembre, que ladite mission avait programmé des visites au marché de gros de fruits et légumes ainsi qu’aux abattoirs municipaux. Le bureau de la chambre des représentants avait informé par correspondance le ministre de l’Intérieur de la date de ces visites, afin qu’il donne ses instructions aux autorités locales et au Conseil de la ville pour garantir leur bon déroulement.  Selon certaines sources, les agents de sécurité privée ont indiqué aux parlementaires qu’ils n’ont reçu aucune instruction pour les autoriser à visiter les abattoirs, tout en les avisant que la directrice de cet établissement était en congé. Les parlementaires ont essayé de contacter la maire de Casablanca, Nabila Rmili, mais son téléphone était éteint. Contacté par Al Akhbar, la présidente du Conseil de la ville a affirmé qu’elle n’était pas au courant de ces faits et qu'elle n'a pas été informée par la chambre des représentants de cette visite des parlementaires. Selon le quotidien Al Akhbar, Rmili a toutefois précisé que le programme de cette mission prévoyait uniquement une visite au marché de gros. Mais, l’un de ses membres a indiqué qu'une visite aux abattoirs municipaux figurait au programme, adressé au wali de la région via le ministre de l’Intérieur. Pour rappel, la Cour des comptes avait relevé des dysfonctionnements dans la gestion des abattoirs municipaux de Casablanca. Il s'agit, entre autres, de l’absence des conditions d’hygiène et le non-respect du cahier des charges liant le Conseil de la ville et la société en charge de la gestion déléguée des abattoirs. Les magistrats de la Cour avaient également souligné que la salle de découpe de viande était exploitée par une autre société en l’absence de toute relation contractuelle avec le Conseil de la ville. Il faut préciser que le bureau de la chambre des représentants avait auparavant donné son accord, à la demande du président de la commission des secteurs sociaux, pour constituer une mission d’information, chargée de s’enquérir des réseaux de distribution et de commercialisation des produits agricoles. 

Par Hassan Benadad
Le 19/09/2022 à 21h24