Ces images, largement partagées et dénoncées sur les réseaux sociaux, en ont choqué plus d’un. On y voit des bus surchargés de la société Alsa, délégataire du transport urbain à Casablanca. Ceci, en infraction totale des mesures sanitaires toujours en vigueur au Maroc dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Des mesures qui comprennent notamment des règles strictes de distanciation sociale à bord des transports publics et imposant un taux d’occupation de 50% maximum. Sur nombre de lignes exploitées par la société, ce ne fut visiblement pas le cas.
Alertée, la société a annoncé avoir ouvert une enquête interne, nous informe le quotidien Al Massae dans son édition du vendredi 19 juin. Alsa affirme avoir entamé des investigations dès publication des photos en circulation pour déterminer les niveaux de responsabilité et les circonstances ayant permis un tel scandale.
La société déclare veiller au respect des mesures de confinement et des règles sanitaires appliquées au Maroc dans le but de lutter contre la propagation du coronavirus et ce, depuis l’éclatement de la pandémie. Elle certifie également avoir mené des campagnes de sensibilisation de ses salariés et des usagers. De retour dans les hangars ou les terminus, et après chaque voyage, les bus sont systématiquement désinfectés, assure-t-on. Les véhicules en exploitation sont, qui plus est, équipés en solutions hydroalcooliques et le port du masque y est obligatoire.
Qu’est-ce qui a pu conduire à cette situation? Nul ne le sait pour l’instant en attendant les résultats de l’enquête. Partie du bon pied avec le remplacement des bus vétustes par des véhicules provisoires, mais respectables, la société perd clairement des points. En espérant que l’entrée en service de la nouvelle flotte, d’ores et déjà acquise, se traduira par des mesures plus strictes et des comportements plus civiques de la part de certains utilisateurs.
