Bank Al-Maghrib se mêle de l’affaire désormais connue de «Casa Parc», ce projet immobilier dénoncé par des acquéreurs s’estimant avoir été arnaqués, car ils n’ont pas été livrés malgré les avances importantes versées au promoteur. La raison: des soupçons de dysfonctionnements dans la procédure d’octroi par des organismes bancaires de financement pour la réalisation du chantier.
C’est Assabah qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 27 mars, expliquant que la banque centrale a décidé d’auditer les dossiers de financements accordés au promoteur, ce dernier étant soupçonné d’avoir bénéficié de «souplesses» lui ayant permis d’accéder à un important financement pour l’acquisition du foncier du projet et la réalisation des travaux, actuellement suspendus. Cet audit cible principalement une des grandes banques de la place et vise à s’assurer qu’elle a octroyé ledit financement dans le respect des règles prudentielles en vigueur. De même, Bank Al-Maghrib souhaite s’assurer que la banque a respecté les directives en matière de garanties offertes par le promoteur pour l’obtention de son crédit.
Selon Assabah, cet audit a été décidé quand il a été constaté que le promoteur s’abstenait, depuis plusieurs mois, de régler les échéances d'un crédit dépassant les 400 millions de dirhams. D’ailleurs, la même banque a déjà enclenché la procédure en matière de recouvrement de sa créance en opérant des saisies conservatoires sur les actifs du promoteur. Sont principalement concernés par cette procédure les titres fonciers du terrain et des logements du projet Casa Parc.
Par ailleurs, le journal rapporte que le délai demandé par le promoteur aux clients «victimes» pour régler les problèmes du chantier et, notamment, le dossier de la saisie bancaire, est échu depuis une semaine sans que rien n'ait été fait. La même source ajoute que des négociations entre le promoteur et d’autres établissements de financement, pour bénéficier d’une ligne lui permettant de régler les échéances impayées du premier crédit, sont actuellement toujours en cours. Le journal précise que l’un des associés de ce projet, après la défection de son partenaire, a réussi à convaincre les victimes de l’obtention imminente dudit financement. Sauf que celui-ci, selon les sources du journal, ne permettrait pas de relancer les travaux, vu qu’il reste également à résoudre le problème des arriérés réclamés par la société de construction.