Capital immatériel: L'avis des experts

Le360

Revue de presseKiosque360. Deux experts mettent en exergue l'importance et les enjeux de l'étude sur le patrimoine immatériel.

Le 11/08/2014 à 07h45

En attendant que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) livre son premier draft relatif à l’étude sur le capital immatériel commandée par le roi Mohammed VI, deux experts mettent en exergue l'importance de ce patrimoine dans la presse datée de ce lundi 11 août. Dans une interview exclusive accordée au journal Les Eco, Jawad Mouline, directeur général de l’Institut royal des études stratégiques (IRES), estime que "cette démarche est une révolution statistique pour prendre en charge les concepts de richesse globale et de capital immatériel, ou encore les concepts de bien-être ou de bonheur". Et de préciser que "le Maroc fait partie des rares pays à avoir décidé d’évaluer sa richesse nationale et son capital immatériel, conformément aux discours du trône de 2014". Pour le patron de l’IRES, le patrimoine immatériel comprend trois composantes à savoir le capital humain, le capital social et le capital institutionnel. Selon Jawad Mouline, la priorité est de vulgariser ce concept afin qu’il soit adopté par l’ensemble des acteurs publics et la population. L’objectif étant que le capital immatériel soit pris en compte dans l’élaboration des politiques publiques.

Approfondir la recherche

Simon Gray, directeur des opérations de la Banque mondiale au Maghreb, estime sur les colonnes du Matin, que "compte tenu des difficultés méthodologiques pour saisir le concept d’immatérialité, il est important de souligner que les estimations actuellement disponibles du capital immatériel des pays sont principalement indicatives. D’où la nécessité d’approfondir la recherche scientifique". A en croire ce spécialiste, "le capital immatériel représente 80% de la richesse nationale selon les pays de l’OCDE. Quant aux pays avancés et les pays à revenu intermédiaire à l’image du Maroc, la part du patrimoine immatériel se situe entre 50 et 70%". Dans cette interview accordée au Matin, Simon Gray souligne que la Banque mondiale partage pleinement la priorité donnée par le roi Mohammed VI au capital immatériel. Une chose est sûre: La méga-étude qui sera réalisée par le Conseil économique et social en collaboration avec Bank Al-Maghrib fournira des indicateurs plus précis sur la richesse nationale. Son importance n'est plus à démontrer notamment au niveau de l'élaboration des politiques publiques.

Par Ziad Alami
Le 11/08/2014 à 07h45