Nombreux sont ceux qui ne reculeraient devant rien pour faire parler d’eux, quitte à avoir recours aux moyens les plus ridicules. Quand ce sont des citoyens lambda, cela passe à peine, mais quand c’est un président de commune, alors au secours!
C’est ainsi que le désormais célèbre Mekki El Hannoudi, président de la commune de Louta, près d’Al Hoceïma, a encore jeté un… "caillou" dans la mare, en autorisant les habitants de sa localité à faire fi de l’obligation de respecter le couvre-feu nocturne décrété par le gouvernement pour le mois du ramadan, valable de 20h00 à 6h00.
«Habitants de la commune de Louta, en tant que président de cette localité et, donc, en charge de la police administrative tel que le stipule la loi et les règlements en vigueur, je vous autorise à continuer de circuler sur mon territoire et vous rendre dans les cafés de la rupture du jeûne à 23 heures… », écrit le conseiller USFP sur sa page Facebook.
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Si, pris au sérieux, ce message constitue de facto un appel à la désobéissance civile, il s’agit en réalité plus d’une vaine tentative de faire le buzz. Et venant de Mekki El Hannoudi, cela n’a rien de surprenant. C’est lui-même qui a affirmé, en décembre dernier, être en train de préparer un jumelage entre sa commune avec une localité israélienne.
Et c’est le même El Hannoudi qui, au début de l’épidémie, avait demandé aux autorités l’autorisation de se déplacer en Chine pour… y acheminer une aide symbolique au nom de sa commune. En matière de sensibilisation au Covid-19, il est même allé jusqu'à conseiller aux habitants de sa commune d’arrêter d’utiliser le même «Sebssi» (calumet servant à fumer le kif)... pour éviter la contamination! C'est plutôt à lui qu'il faudrait demander de tout arrêter. Tout court.