Benslimane: le président d’une coopérative d’habitat déféré devant la justice

Revue de presseLe substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Benslimane vient de décider de poursuivre en état de détention le président d’une coopérative d’habitat, à El Mansouria, pour «escroquerie», «malversation» et «abus de confiance». Le trésorier de cette coopérative se retrouve également dans le box des accusés, quant à lui en état de liberté provisoire, relaie le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dont provient cette revue de presse.

Le 08/01/2025 à 18h39

Les éléments de la brigade de gendarmerie royale de Bouznika ont placé en état d’arrestation le président d’une amicale d’habitat à El Mansouria et l’ont déféré, lundi 6 janvier dernier, devant le parquet compétent de Benslimane.

Confronté aux accusations portées contre lui en présence d’une plaignante, une ressortissante marocaine installée en Espagne, le président de cette coopérative est rapidement tombé dans les pièges des questions posées par le substitut du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Benslimane, qui a donc décidé de le poursuivre en état de détention.

Dans cette même affaire, le trésorier de cette même coopérative a été poursuivi en état de liberté provisoire, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 9 janvier.

Dans sa plainte, la ressortissante marocaine résidant en Espagne accuse le président de cette coopérative d’habitat d’«escroquerie», de «fraude» et de «manipulation de biens d’autrui».

Cette plainte a été jointe à d’autres qui avaient été déposées auparavant par 53 adhérents de cette coopérative, pour les mêmes chefs d’accusation, auprès de la présidence du ministère public.

Selon les conclusions de l’enquête, ont précisé des sources du quotidien, «le président de l’Amicale d’habitat, appartenant au Parti de la justice et du développement (PJD, opposition), s’est retrouvé face à de lourds chefs d’accusation, dont ceux d’«escroquerie», de «fraude», de «malversations», de «détournement de fonds», d’«abus de confiance» et de «manipulation de biens d’autrui»».

Cette coopérative, nommée «Al Abrar» et présidée par un élu du PJD, aurait mal géré, voire manipulé, un montant évalué à près de 150 millions de dirhams, versé par ses adhérents, qui devaient ainsi bénéficier de leur(s) appartement(s), ont expliqué des sources informées au quotidien.

Au final, le projet immobilier promis, toujours en souffrance, est caractérisé par plusieurs dysfonctionnements, et les adhérents veulent désormais que justice soit faite.

La première audience du procès relatif à cette affaire a débuté ce mercredi 8 janvier 2025, au tribunal de première instance de Benslimane.

Par Mohamed Younsi
Le 08/01/2025 à 18h39