Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Béni Mellal a transféré, mercredi, devant le procureur général du Roi près la cour d’appel de la même ville, l’affaire du décès d’une jeune femme, dont le corps a été retrouvé dans la villa d’un ancien parlementaire à Béni Mellal.
Le même jour, l’instruction de l’affaire a été confiée au juge d’instruction près la même cour d’appel qui a auditionné dans le cadre de l’enquête préliminaire, les trois personnes impliquées dans cette affaire.
Il s’agit d’un ancien parlementaire et de deux jeunes femmes qui ont été écroués à la prison locale de la ville. D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition du week-end des 27 et 28 juillet, «de lourds chefs d’accusation pèsent contre les trois personnes poursuivies en état de détention dans le cadre de cette affaire».
Ces chefs d’accusation, expliquent les sources du quotidien, s’articulent notamment autour de la «traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, non-assistance à personne en danger, possession de drogues et facilitation à autrui de leur usage, débauche et homosexualité».
Ce crime, poursuit Assabah, a tenu en haleine l’opinion publique régionale qui suit les développements de cette affaire qui a secoué la région dimanche dernier, lorsque la dépouille de la victime a été retrouvée dans la villa de l’ex-député qui avait également dirigé la commune urbaine de Béni Mellal.
Cette affaire, rappelle Assabah, a éclaté dimanche dernier lorsque «les deux jeunes femmes, qui se trouvaient avec la victime dans l’habitation appartenant à l’ancien parlementaire, ont appelé sa mère pour lui annoncer que sa fille s’était évanouie, et lui avaient indiqué l’adresse de la villa». Sur les lieux, poursuit la même source, «j’ai trouvé ma fille inerte, au sol, entourée des deux filles et de l’ancien député, qui ne lui a pas apporté assistance en appelant les urgences», avait déclaré la mère, sous le choc après la mort tragique de son unique fille.