Lors d’une conférence de presse organisée par l’Association Droits et justice, vendredi 22 mai dernier, l’avocat et leader du Parti de l’Avant-garde démocratique et socialiste (PADS), Abderrahmane Benameur, est longuement revenu sur le verdict rendu par le tribunal administratif de Rabat, le 30 mars dernier. Verdict qui remettait en cause la légalité de l’utilisation des sabots, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce lundi 25 mai.
A l’occasion de ce même rendez-vous, le militant Ahmed Ouihmane, pour sa part, a
clamé haut et fort avoir retiré un sabot retrouvé sur l'un des pneus de sa voiture, avant de le mettre dans son coffre. «Il y est encore à ce jour», a-t-il fièrement lancé à l’assemblée, ajoutant que le verdict du tribunal administratif de Rabat était clair et devait être appliqué. Et Benameur d’intervenir pour qualifier l’acte de Ouihmane d’acte de «légitime défense», tout en se demandant pourquoi la municipalité de Rabat persistait à utiliser ces fameux sabots, alors que la justice avait dit son mot.
Benameur a ainsi annoncé avoir envoyé un avertissement à la mairie de Rabat qui a donc, à dater de cette mise en garde, dix jours pour appliquer le verdict prononcé par la justice. A défaut, l’avocat lui réclamerait une amende pour chaque jour de retard dans l’application du jugement et menace, passé un certain délai, de faire de ce dossier une «affaire criminelle».