Baccalauréat: un mokaddem pris en flagrant délit de triche

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Revue de presseKiosque360. A Zagora, un mokaddem a été surpris en flagrant délit de triche alors qu’il passait les épreuves de baccalauréat en candidat libre. Le comité des surveillants a découvert qu’il avait introduit un téléphone portable dans la salle d’examen. Un PV de fraude a été dressé à son encontre.

Le 14/06/2019 à 23h31

Décidément, la triche aux examens est devenue la règle aussi bien chez les élèves que chez les candidats libres adultes et vaccinés. Après le parlementaire pris en flagrant délit de fraude durant les épreuves du baccalauréat, c’est au tour d’un mokaddem de s’être fait faire piéger. Candidat libre, le mokaddem a été contrôlé mercredi dernier par le comité de surveillance d’un lycée de Zagora en possession d’un téléphone portable dans la salle d’examen. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du samedi 15 juin, que le tricheur a été dessaisi de son portable et qu’un procès-verbal de fraude a été dressé à son encontre puis envoyé au comité provincial de lutte contre la fraude. Comme le prévoit la loi, si l’acte de la fraude est validé, le mokaddem risque des sanctions administratives voire des poursuites judiciaires.

Depuis le début des examens de fin d’année, plusieurs cas de fraude ont été constatés dans plusieurs villes du Maroc. Les élèves mis en cause ont parfois des réactions inattendues qui laissent penser que la fraude est devenue pour eux un droit. Deux élèves pris en flagrant délit de fraude à Casablanca ont menacé de se suicider en se jetant du haut de l’établissement si… on ne leur restituait pas leur téléphone portable.

Rappelons que le député du PJD, Noureddine Kchibel, qui passait l’examen en candidat libre, a été pris en flagrant délit de fraude. Il était en train de passer l’épreuve de français quand le directeur de l’établissement, accompagné d’un surveillant, a découvert qu’il avait en sa possession trois téléphones portables. Un PV constatant l’infraction a été dressé après la vérification de l’identité du candidat. Les smartphones ont été saisis et il a été, par la suite, interdit de passer l’examen pendant deux ans.

Suite à la divulgation de cette information, le député islamiste a publié un communiqué dans lequel il raconte sa version de l’incident. Il a, en outre, affirmé que les informations relayées par divers medias relèvent du dénigrement et de la diffamation. Il s’est toutefois confondu en explications en déclarant qu’il a introduit, par inadvertance, ses trois téléphones dans la salle d’examen car ses obligations l’obligent à les avoir toujours sur lui.

Par Hassan Benadad
Le 14/06/2019 à 23h31