Ainsi donc la première journée des examens du baccalauréat n’a pas échappée aux actes de fraude. Dès les premières heures, l’énoncé et les réponses de certaines épreuves ont été disponibles sur des pages Facebook. Le ministère de tutelle a vite réagi et plusieurs personnes ont été interpellées lors de cette journée. L'événement fait la Une de la presse quotidienne de ce mercredi 12 juin.
Dans son éditorial, Al Ittihad Al Ichtiraki met l'accent sur le climat de tension qu'a créé le gouvernement au sujet du baccalauréat. Le journal de l'USFP constate "une certaine amplification quant aux mesures prises par le ministre de l'Education nationale pour combattre la fraude". Un constat partagé par Les Eco. Le quotidien économique affirme que "l'important dispositif annoncé par El Ouafa pour lutter contre la tricherie et les fraudes aux épreuves du bac s'est révélé vain". Et d'affirmer que "les sujets de certaines matières dévoilés sur Internet étaient bien ceux des épreuves officielles".
Une question de crédibilité
Quant à Al Akhbar, il fait état de l'interpellation de sept personnes, dont deux candidats libres transférés à la police judiciaire. "Les fuites des épreuves du bac ne font que démontrer les lacunes existantes au sein du système informatique devenue obsolète comparé à l'ingéniosité des jeunes étudiants", constate Al Massae dans son éditorial. Pour Al Ahdath Al Maghribiya, "la crédibilité du système du bac est remise en question à cause des fuites et des fraudes constatés ces dernières années". Le quotidien arabophone rappelle que "la fraude est un problème d'éducation". Même son de cloche du côté de Aujourd'hui le Maroc qui, dans son édito appelle le ministère de tutelle "à redoubler d'effort pour venir à bout des tentatives de fraude". "Il en va de la crédibilité du baccalauréat marocain à l'échelle nationale et internationale", poursuit-il.
Ces actes de fraude enregistrés pendant la première journée des examens illustrent encore une fois que les mesures répressives ne sont pas toujours les plus efficaces pour lutter contre des pratiques illégales. Encore une fois, c'est tout un système qui doit être revu de fond en comble pour que le baccalauréat puisse retrouver son prestige.