Plus d'un demi-million de candidats passent, ce mardi, les épreuves du baccalauréat qui se poursuivront jusqu’au 12 juin. Plusieurs quotidiens nationaux à paraître, ce mardi, consacrent leurs Unes à cet événement. Sous le titre "Bac: des examens sous haute surveillance", L'Economiste relève que le brouillage du réseau télécoms figure parmi les mesures adoptées cette année pour faire face à la montée du phénomène de la triche. Selon un expert cité par le quotidien économique, les brouilleurs ont un rayon d'action entre 4 et 8 m pour les plus discrets. La solution devrait être normalement utilisée par classe selon des critères prédéfinis par le ministère de tutelle. Al Massae fait savoir que les examens de cette année sont caractérisés par un durcissement du contrôle pour lutter contre la tricherie. A côté des systèmes de brouillage pour empêcher les communications entre les salles d'examen et l'extérieur, des poursuites judiciaires sont prévues contre toute personne ayant contribué à faciliter la triche, d'autant plus que l'arsenal juridique prévoit, dans ce cas, des sanctions pouvant aller jusqu'à des peines d'emprisonnement, fait savoir le quotidien.
50.000 surveillants
Pour sa part, Al Akhbar rapporte que des librairies à Fès ainsi que des bouquinistes offrent déjà leurs services aux élèves tricheurs. Avec l'aide de quelques jeunes, ils ont déjà préparé les réponses complètes à d'éventuels questionnaires concernant plusieurs matières. Ces modèles de réponses sont proposés à la vente pour des prix allant de 5 à 15 DH. Le quotidien précise même que la largeur de ces copies est de 5 à 10 cm pour une longueur qui atteint les deux mètres.
Assabah s'intéresse au volet psychologique des familles des candidats. Citant Khadija Benchouikh, directrice de l'Académie régionale de l'éducation et de la formation du Grand Casablanca, le quotidien rapporte que les examens se dérouleront dans une atmosphère de tension que ce soit pour les encadrants ou les candidats et leurs familles. Al Ahdath Al Maghribya fait un point sur les cadres pédagogiques chargés de la surveillance de ces examens à l'échelle nationale. On apprend ainsi qu'il s'agit d'une petite armée de 50.000 surveillants et 1.800 contrôleurs.