Rien ne va plus aux Autoroutes du Maroc. Les employés aux différentes stations de péage ont annoncé leur intention de poursuivre la grève durant deux semaines. Les grévistes veulent répondre ainsi à «l’entêtement du directeur général de la société, Anouar Benaâzouz, et son refus de réagir positivement aux requêtes des employés», rapporte le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce lundi 15 mai.
Pour les employés des Autoroutes du Maroc, la direction générale n’affiche pas la moindre volonté de résoudre cet épineux dossier. C’est en substance ce qui lui est reproché dans un communiqué publié par les deux bureaux syndicaux des cadres et employés des stations de péage. Résultat, les deux centrales syndicales ont décidé, suite à une rencontre avec la direction générale, de «poursuivre le mouvement contestataire, selon ce qui avait été décidé le 4 mai dernier, en réponse au refus catégorique de la direction générale de trouver une solution et désamorcer ainsi la situation», explique le communiqué.
Les grévistes affirment, précise le journal, que la discussion avec la direction de Benâazouz ne mène nulle part. Les deux syndicats ont également souligné que «les mouvements contestataires devraient se maintenir dans toutes les stations de péage des autoroutes. Cette grève concerne aussi le siège social de la société. La grève commence dès samedi 13 mai». Les grévistes appellent le gouvernement à prendre les dispositions qui s’imposent afin de trouver une solution. Ils affirment que le ministre de l’Équipement et des Transports, Abdelkader Aamara, devrait prendre ses responsabilités dans ce dossier.
Dans son édition de ce lundi, le journal Al Massae rapporte les mêmes faits quant à ce conflit social. La publication souligne, en revanche, que les employés d’Autoroutes du Maroc avancent plusieurs revendications. Il s’agit notamment de passer du statut de CDD à celui de CDI. Pour les syndicats, ADM a failli à plusieurs de ses engagements, tel celui relevant de la convention collective. Pour les employés de la société, la direction générale ne fait que confirmer sa mauvaise foi quant à la régularisation de la situation de son capital humain.
Pour rappel, les stations de péage des autoroutes ont déjà été paralysées pendant une semaine, au début du mois de mai. Les raisons avancées par les employés étaient alors le manque d’accès à des avantages liés à leur ancienneté, et ce conformément à la loi.