Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Kénitra vient d’ordonner le placement en détention provisoire, à la prison locale de la ville, de deux agents de police exerçant dans le district de sûreté de Mehdia, dans la province de Kénitra. Ces deux policiers sont accusés de viol sur une fille âgée de moins de dix-huit ans, qui a perdu sa virginité dans cette agression.
L’affaire a éclaté lorsque la jeune fille a révélé à sa mère le film de l’horreur qu'elle a vécu quand les deux agents de police l’ont conduite dans un local qu’ils louaient dans la ville. La plainte a été immédiatement déposée auprès du procureur général du roi près la Cour d’appel de Kénitra, qui a ordonné l’ouverture de l’enquête, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du mardi 22 février.
Dans sa plainte, la victime ignorait que ses violeurs présumés étaient des agents de police. Elle ne s'en est rendu compte que lors de leur convocation par la cellule de lutte contre la violence faite aux femmes. Confrontés aux déclarations de la jeune fille, qui était accompagnée de sa mère, les deux agents de police ont catégoriquement nié les faits qui leur étaient reprochés, ce qui a poussé le parquet général à approfondir l’enquête, font savoir les sources du quotidien.
A ce propos, les enquêteurs ont débarqué en compagnie de la victime dans le local qui constitue la scène de crime. Sur les lieux, poursuit le quotidien, les enquêteurs ont noté que les descriptions données par la victime étaient conformes à l’architecture du local, mais les deux mis en cause persistaient à nier ces accusations. Les investigations des enquêteurs les ont ensuite menés vers un commerce, sur la ruelle, doté de caméras de surveillance.
En visionnant une vidéo, les enquêteurs ont repéré les deux agents en compagnie de la victime. C’est cette preuve irréfutable qui a orienté l’affaire vers le juge d’instruction près la Cour d’appel de Kénitra. L’instruction approfondie de l’affaire sera entamée dans les prochains jours, ajoute le quotidien qui précise que les deux mis en cause viennent de terminer leur stage de formation à l’Institut royal de police de Kénitra. La réaction de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) ne s’est pas fait attendre. Les deux mis en cause ont été suspendus de leurs fonctions, en attendant le résultat de leur procès.