Les affaires d’arnaques en ligne se suivent et se ressemblent. La dernière en date, et non des moindres, a été enregistrée à Marrakech où de nombreuses victimes présumées ont déposé des plaintes au sujet de faux contrats de travail aux Emirats arabes unis, fournis en échange d’importantes avances d’argent. La police judiciaire s’apprête ainsi à mener l’enquête, sur instruction du procureur du Roi, révèle le quotidien Assabah dans son édition du vendredi 11 octobre.
Composé de plusieurs individus, un réseau aurait fait sienne cette fraude en faisant miroiter des promesses d’emploi dans le riche pays du Golfe sur les réseaux sociaux. À la clef, des contrats de travail, un logement et un visa. Le tout, en contrepartie de 15.000 dirhams de «frais de service» réglés en plusieurs tranches.
Mais le rêve a vite viré au cauchemar. Certaines victimes attendent depuis plusieurs mois la tenue des engagements. D’autres ont obtenu des documents qui se sont révélés faux et des visas touristiques qui ne leur permettaient pas de travailler. C’est en arrivant sur place, après avoir consenti d’autres efforts financiers et, pour bon nombre d’entre elles, abandonné leur emploi au Maroc, que ces dernières ont découvert l’arnaque.
La majorité des victimes sont issues de Marrakech, précise Assabah, ajoutant que toutes avaient pour destination l’émirat de Charjah. La fraude a été opérée à travers un intermédiaire, en contact avec la tête pensante de l’arnaque, un chef d’entreprise domicilié aux Emirats arabes unis qui a inondé les réseaux sociaux d’offres fictives. Le bouche-à-oreille a fait le reste.
L’enquête, souligne le quotidien, cherchera à identifier toutes les personnes impliquées dans le recrutement des candidats à l’émigration et au travail aux Emirats. Le modus operandi du réseau ainsi que la nature des falsifications de documents seront également passés à la loupe. Des contacts avec les autorités émiraties seront également établis pour faire le point sur les tenants et les aboutissants de l’affaire et enquêter sur l’entreprise émettant les faux contrats précités.