Faut-il prévoir un accoutrement d’apiculteur pour aller réciter la Fatiha en mémoire d’un proche? Manifestement oui, du moins dans ce douar situé près d’Al Hoceima. Comme le rapporte Al Ahdath dans sa livraison de ce vendredi 30 octobre, une femme l’aura appris à ses dépens le jour où, en allant se recueillir sur la tombe d’un parent au cimetière de Tighanimine, elle a été attaquée par des essaims d’abeilles. Le visage boursoufflé par les dards dont elle a été criblée, elle a été transportée chez elle dans un état lamentable, poursuit le journal.
Le journal rapporte ainsi qu'un habitant du douar avait installé ses ruches dans le cimetière, faisant fi de la dignité des morts et de la sécurité de ceux qui viennent se recueillir sur leurs tombes. Notre apiculteur semble avoir été attiré par la richesse des arbustes qui attirent les abeilles et permettent de produire du bon miel, ce qui n'est pas pour plaire aux riverains qui n'ont pas manqué de protester.
Trop de taisser-allerLa gestion de nos cimetières laisse à désirer, et pas seulement dans le milieu rural. Dans de grandes villes comme Casablanca ou Rabat, les cimetières affichent un état peu reluisant. A tel point que les autorités pensent à ouvrir des cimetières hors périmètre urbain. Il y a un peu plus d’un an, une étude officielle avait d’ailleurs pointé toutes les tares qui ternissent ces lieux de «dernier et éternel repos».