À quelques jours de Aïd al-Adha, les fonctionnaires ont actionné la sonnette d’alarme pour avertir le gouvernement et particulièrement le ministère des Finances sur la crise économique qui grève leurs budgets. D’autant plus que cette crise décuple en s’étalant sur une longue période avec la succession des occasions comme le ramadan, l’Aïd al-Fitr, l’Aïd al-Adha et la rentrée scolaire. Du coup, ils demandent à Saâd-Eddine El Othmani de prendre en considération ces contraintes budgétaires en leur versant, à l’avance et exceptionnellement, leurs salaires du mois d’août. Sachant, ajoutent-ils, que l’Aïd aura lieu huit jours avant la fin du mois. Ce qui, dans le cas échéant, contraindrait la majorité des fonctionnaires à acquérir le mouton tardivement quand la hausse des prix atteindra un niveau inabordable.
Notre confrère Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 2 août, que les travailleurs du secteur public attendent que le gouvernement accepte leur requête. Ils espèrent que le virement des salaires du mois d’août soit effectué, à temps, pour parer aux multiples dépenses qui seront occasionnés par l’Aïd al-Adha, les vacances annuelles et la rentrée scolaire. Selon certaines sources de l’administration territoriale, cette initiative doit être prise par le ministère de l’Intérieur sachant que les salaires des fonctionnaires des collectivités locales sont les plus bas du secteur public. Ces derniers seront acculés à emprunter de l’argent pour l’achat du mouton si jamais les salaires ne sont pas versés avant la fin du mois d’août, ce qui aggraverait encore leur situation financière. Autant dire, ajoutent les mêmes sources, que le ministère de l’Intérieur doit régulariser les salaires de cette catégorie qui demeurent gelés malgré l’augmentation du coût de la vie.
Ceci étant, ce ne sont pas seulement les fonctionnaires qui subissent cette crise qui s’accentue avec la multiplication des dépenses en pareilles occasions, leurs homologues du secteur privé seront dans la même galère si les dirigeants de leurs sociétés ne leur versent pas, par anticipation, les salaires du mois d’août.