La succession des grèves des fonctionnaires de l’Agence de développement social (ADS) a poussé la ministre de tutelle, Bassima Hakkaoui, à revenir sur un décret qui prévoit la dissolution de cette agence où travaillent 400 personnes. Selon une source syndicale, la ministre a longtemps ignoré les appels au dialogue des délégués pour trouver une solution à ce problème. Il a fallu, ajoute la même source, que les gilets jaunes de l’Agence organisent un sit-in pour protester contre la décision de remettre sur le tapis le projet de dissolution pour que la ministre daigne enfin s’asseoir avec eux.
La secrétaire générale du syndicat national du développement social (UMT), Rajae Lakhal, a indiqué que cette rencontre a eu lieu suite à une invitation du ministère de tutelle. Ont assisté à cette réunion des représentants de la centrale syndicale de l’UMT, la ministre Bassima Hakkaoui, le syndicat national ainsi que la direction de l’ADS, précise Lakhal qui ajoute qu’«au cours de cette réunion, il a été décidé de se revoir la semaine prochaine en présence d’un représentant du ministère de l’Economie et des finances. Cette réunion sera consacrée à la recherche d’un accord sur le statut des fonctionnaires de l’Agence». Du coup Lakhal révèle: «Il a été décidé de suspendre les protestations des fonctionnaires jusqu'à la fin du mois de février. Tout dépendra alors des résultats de la prochaine réunion».
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 18 février, que Lakhal a affirme que «la ministre n’a pas présenté des informations claires et précises sur l’avenir de l’Agence». Et de poursuivre que «la ministre s’est dite prête à signer le statut des fonctionnaires de l’Agence si un accord est conclu sur sa formule entre le syndicat, la direction de l’Agence et le ministère de l’Economie et des finances». Et de préciser que «l’orientation que va suivre le ministère de tutelle sera clarifiée dans les jours à venir lors de la prochaine rencontre».
La même interlocutrice a rappelé que le syndicat avait tenu, au cours des années précédentes, des réunions avec les deux ministères: «Nous sommes arrivés en 2011 à un accord avec le ministère sur le statut des fonctionnaires de l’Agence. Un PV a été signé par le ministère de l’Economie et des finances, le ministère de la Famille et de la solidarité, l’Agence du développement et le syndicat national. Il a été convenu de modifier le statut mais le ministère de tutelle n’a pas tenu ses engagements pour mettre en œuvre les dispositions de cet accord».