Alors que la plaignante et les accusés étaient présents ce matin au tribunal de première instance de Béni Mellal, le juge en charge de l'affaire a décidé, ce jeudi 6 septembre, de reporter au 10 octobre le procès des douze personnes soupçonnées de viol, de séquestration et de violences dans l'affaire de Khadija. Agée de 17 ans, cette jeune fille est présumée victime de ces sévices durant deux mois, dans la commune de Ouled Ayad, près de Fqih Ben Salah, dans la région de Beni Mellal. La plaignante et les accusés étaient présents ce matin au tribunal de Béni Mellal.
Certains des accusés ont reconnu les faits tout en soulignant que la plaignante était consentante. Cette dernière était présente dans la salle, entourée de ses proches. Beaucoup de journalistes et d'ONG se trouvaient sur place.
Lire aussi : Vidéo. Au coeur de l'enfer de Khadija, 17 ans, violée et marquée à vie
Rappelons que douze hommes, âgés de 18 à 28 ans, sont poursuivis pour "traite d'être humain sur mineure", "viol", "menace de meurtre", "torture et usage d'arme causant des blessures et séquelles psychiques", "constitution d'une bande organisée, enlèvement et séquestration", "non-dénonciation de crime" et "non-assistance à personne en danger".
L’affaire de Khadija a suscité l'émoi du monde entier. La jeune fille accuse douze hommes de l'avoir séquestrée, tatouée de force, violée et droguée pendant deux mois.
Lire aussi : Reportage. Viol collectif de Khadija: entre indignation et doutes
Si son histoire a d'abord ému les Marocains, certaines déclarations des parents des agresseurs présumés de la jeune fille, ainsi que celles d'une spécialiste en détatouage, ont semé le doute ... En l’espace de quelques jours, Khadija est passée du statut de victime à celle de responsable des souffrances qu’elle a subies.