Des sources judiciaires indiquent que les victimes de l’homme d’affaires francais Jacques Bouthier coordonnent leurs actions pour déposer, dans les prochains jours, des plaintes devant la justice française.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 7 avril, que cette décision a été prise après la libération de l’ancien PDG du groupe Assu 2000 qui est poursuivi pour traite d’êtres humains et viols sur mineures. L’accusé a été libéré pour des «raisons médicales» par les autorités judiciaires françaises. Placé sous contrôle judiciaire et interdit de quitter le territoire français, l’accusé doit s’acquitter d’une caution de 500.000 euros.
Les mêmes sources soulignent que les victimes ont décidé d’agir après que la justice française a rejeté les requêtes présentées par les autorités judiciaires marocaines pour juger Jacques Bouthier sur le territoire national. Le mis en cause avait fait l’objet de plusieurs plaintes déposées devant la justice marocaine par des employées l’accusant de harcèlement sexuel. Des accusations qui ont été confirmées lors de l’audition de plusieurs de ses collaborateurs qui ont été placés en détention provisoire dans la prison de Tanger.
Le quotidien Al Akhbar souligne que le parquet avait entendu cinq individus dont les noms ont été évoqués dans des vidéos et des plaintes. Ils ont été auditionnés par le parquet avant d’être placés en détention provisoire à la prison de Tanger. Des données et des preuves matérielles ont révélé leur implication dans cette affaire où ils ont joué le rôle d’entremetteurs en faveur de l’homme d’affaires français.
Parmi les détenus figurent deux femmes dont les noms ont été évoqués dans les plaintes des victimes et qui auraient directement participé à cette exploitation sexuelle.
Les faits ont eu lieu entre 2018 et 2022 dans la société Assu 2000 dirigée par Jacques Bouthier où plusieurs des employées se sont plaintes de harcèlement sexuel et de menaces. Le mis en cause les auraient licenciées après qu’elles ont refusé de céder au chantage.