C’est une véritable bataille judiciaire que se livrent le cheikh salafiste Mohamed Fizazi et Hanane. Une enquête a été ouverte par la police judiciaire de Tanger sur la base d’une plainte déposée par l'homme, qui accuse la jeune femme de prostitution et de débauche dans la zone touristique de la ville.
Dans une déclaration au quotidien Akhbar Al Youm, que l’on peut lire dans son édition du week-end, le prédicateur Fizazi a affirmé qu’il avait remis aux enquêteurs «des vidéos confirmant ses accusations et une dizaine de messages contenant des échanges sensuels de l’accusée avec ses amants».
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Hanane, qui prendra place dès le début de la prochaine semaine dans le box des accusés à Tanger, est plaignante dans une autre affaire contre le cheikh à Settat. Ce dernier est accusé d’avoir orchestré son enlèvement, effectué par trois individus non identifiés, en plus d’une plainte pour viol et chantage. Hanane a appuyé sa plainte par une vidéo qui illustre les graves accusations portées contre Fizazi, lequel s’est vu refuser l'autorisation de prêcher pour la deuxième fois à la mosquée Tarik Ibn Ziad de Tanger par le ministère des Habous et des affaires islamiques.
Cette affaire, qui enflamme les réseaux sociaux, devrait connaître de nouveaux rebondissements dans les prochains jours. En effet, les tentatives de réconciliation forcées menées par l’imam avant de déposer plainte ne jouent pas en sa faveur. Les chefs d’accusation s’alourdissent aujourd’hui de circonstances aggravantes.
