L’Affaire Taoufik Bouachrine, du nom du directeur de publication des quotidien et site d’Akhbar Al Yaoum, poursuivi en état d’arrestation pour traite des êtres humains, viols et agressions sexuelles, est-elle entrée dans sa dernière ligne droite?
Selon des informations rapportées par Al Ahdath Al Maghribia de ce mercredi 26 septembre, les magistrats de la Cour d’appel de Casablanca en charge du dossier du journaliste auraient décidé d’entrer dans le vif du sujet. Celui de la confirmation de l’authenticité des vidéos sexuelles attribuées à Touafik Bouachrine, attestée récemment par une expertise du Laboratoire scientifique de la gendarmerie royale. Avant de passer directement aux plaidoiries.
A cet effet, et comme première décision, la Cour a fixé à lundi prochain la reprise du procès de Bouachrine. Secundo, la Cour a refusé de lever le huis clos imposé aux séances du procès tel que demandé par les avocats du journaliste. Tertio, les juges ont reporté, jusqu’à la fin des délibérations, la convocation de certains témoins cités par la défense de Bouachrine.
Ces décisions interviennent, probablement, pour mettre le holà à la guerre des mots et des accusations à laquelle les avocats des victimes et ceux de Bouachrine ne cessent de se livrent en continu, tant au sein du prétoire que sur la place publique. La dernière en date se focalise sur de «fausses vidéos» soumises à expertise. Pour Mohamed Ziane et son groupe d’avocats défendant Bouachrine, on aurait délivré au Laboratoire de la gendarmerie royale des vidéos «ramassées dans la rue», en lieu et place de celles attribuées à Bouachrine.
Ce à quoi l’avocat des présumées victimes, Mohamed Karrout, rétorque que Mohamed Ziane tente de faire diversion en faisant semblant de n’avoir rien compris à l’expertise scientifique. En effet, Ziane a profité des «échantillons de vidéos truquées», citées en exemple par le rapport du laboratoire scientifique de la gendarmerie royale, pour tout remettre en doute à nouveau.