Le rideau est enfin tombé sur le dossier des lourdes accusations dont faisait l’objet Mohamed Simou, député du Rassemblement national des indépendants (RNI) et président du Conseil communal de Ksar El Kébir.
Dans son édition du mercredi 16 juillet, le quotidien Assabah rapporte que la Chambre de première instance chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de Rabat a blanchi Mohamed Simou et ses coaccusés de toutes les poursuites dont ils faisaient l’objet.
Cet acquittement a été accompagné par la levée immédiate de l’interdiction de quitter le territoire, dont avait été frappé ce groupe. Il a été également mis fin au gel de leurs comptes et avoirs bancaires, et à l’annulation de la saisie de leurs biens. Pour rappel, ces mesures conservatoires avaient été ordonnées en janvier 2024 par le juge d’instruction en charge de ce dossier. Ce dernier avait demandé à la police judiciaire, sur la foi d’un document rendu public à l’époque, d’établir «un inventaire des fonds, des valeurs mobilières, des biens et des revenus appartenant à l’accusé Mohamed Simou, en relation avec les actions faisant l’objet de l’enquête et obtenues par lui après la commission du crime, avec la rédaction d’un procès-verbal à cet effet».
Le juge avait également demandé de dresser «un inventaire de tous les relevés de comptes bancaires appartenant à l’accusé, ouverts auprès des différentes institutions financières concernées, ainsi que la déclaration et le suivi de ses créances et dettes depuis la date d’ouverture».
Tout laissait donc croire, au vu de ces mesures draconiennes, couplées aux lourdes accusations qui pesaient sur Mohamed Simo, dont la dilapidation de fonds publics, l’acquisition d’un foncier et d’avantages indus de la part d’une institution publique sous sa tutelle, que celui-ci allait être lourdement condamné.
Mais toutes ces accusations ont finalement été démontées par l’avocat de Mohamed Simo, qui a réussi, documents chiffrés à l’appui, à arracher l’acquittement en faveur de son client.
Cette affaire remonte à 2021, précise Assabah, suite à une plainte déposée par un groupe de militants locaux accusant Mohamed Simou de mauvaise gestion et de détournements des biens de la commune de Ksar El Kébir, dont il est le président du Conseil. Ils l’accusent particulièrement d’avoir détourné l’argent d’un marché public destiné à la construction d’une salle couverte. Ils le soupçonnent aussi d’avoir accaparé les aides financières octroyées aux associations locales de la société civile, sans parler de l’acquisition illégale d’un foncier attenant au rempart des Almohades à Ksar El Kébir. Des accusations finalement toutes tombées à l’eau.




