Accidents de la circulation: le nombre de morts en baisse de 2,62%

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Le nombre de morts dans les accidents de la circulation a baissé de 2,62 depuis le lancement en 2017 de la stratégie nationale de sécurité routière, a indiqué vendredi à Rabat, le ministre de l'Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara.

Le 16/02/2018 à 20h00

Cette période a connu également une baisse de 2,47% du nombre des accidents mortels, a affirmé Abdelkader Amara à l'ouverture d'un colloque international, sous le thème «l’éducation à la prévention et à la sécurité routière : expériences et approches», faisant savoir que cette stratégie s'étalant entre 2017 et 2026 vise à réduire de 25% le nombre de morts dans les accidents de la circulation à l’horizon 2021, soit moins de 2800 tués, et de 50% à l'horizon 2026.

Les différentes études nationales et internationales ont démontré que l'élément humain est responsable de 80 à 90% des accidents de la circulation, a souligné Abdelkader Amara lors de cette rencontre, organisée par le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), précisant que la stratégie a accordé une place de choix aux moyens à même en oeuvre en vue d'encadrer d'une manière correcte les comportements des usagers de la route, à savoir la sensibilisation, l'éducation, le contrôle et la mise en place d'infrastructures de base respectant les standards connus en la matière.

Dans ce sens, le ministre a relevé que le réajustement du comportement des usagers sur les routes reste un travail de «longue haleine» et nécessitant une approche pédagogique et scientifique ciblant les générations montantes.

Education et prévention

Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi, a indiqué que l'éducation à la prévention et la sécurité routière revêt une grande importance dans la mesure où elle constitue l'un des piliers fondamentaux de lutte contre le phénomène des accidents de la circulation et leurs conséquences.

Dans ce cadre, le ministère a pris une série de mesures relatives notamment à l'intégration des concepts liés à l'éducation routière dans le cursus scolaire, ainsi que la programmation de textes traitant la même thématique et appelant au respect des codes de la route, a rappelé le ministre dans une allocution lue en son nom par le directeur chargé de la vie scolaire.

Pour Saïd Amzazi, les activités de la vie scolaire constituent l'une des approches de base pour améliorer les capacités des apprenants et élèves dans leurs comportements vis-à-vis des différents risques liés à la route, plaidant dans ce sens pour la création de clubs destinés à l'éducation dans le domaine de la sécurité routière au sein des établissements d'enseignement, et la formation d'animateurs selon une approche participative impliquant tous les acteurs concernés.

Amzazi a considéré que l'organisation de ces séminaires animés par des chercheurs et des spécialistes nationaux et internationaux constitue une occasion pour tirer profit des approches et des expériences réussies en la matière, et pour formuler des recommandations nécessaires de nature à aider les parties prenantes à élaborer des politiques publiques efficaces dans le domaine de l'éducation à la sécurité routière.

«Un changement positif»

Pour sa part, le secrétaire d'État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif a relevé que ce colloque international organisé en célébration de la journée nationale pour la sécurité routière, vise essentiellement le renforcement de la prévention des risques routiers pour les usagers de la route. Boulif a rappelé que le ministère a élaboré des partenariats avec plusieurs secteurs gouvernementaux et associatifs pour faire face à ce fléau, relevant «un changement positif» au niveau du comportement humain vis-à-vis des accidents de la route.

Le président de l'Organisation arabe pour la sécurité routière, Afif Al Fariqi a affirmé que la question de la sécurité routière fait partie du système des droits de l'Homme dans sa dimension universelle, saluant à cet égard les efforts déployés par le Maroc.

La réalisation de cet objectif nécessite l'implication des écoles dans la sensibilisation et la prévention des risques liés aux accidents de route ainsi qu’à l'ouverture d'un débat public sur les répercussions socio-économiques de l'hécatombe routière.

Les experts marocains et étrangers évoqueront lors de ce colloque notamment les approches didactiques relatives au domaine de l'éducation routière ainsi que les mécanismes d'évaluation des nouvelles technologies et de l'enseignement à distance en matière de sensibilisation, de prévention et de sécurité routière.

Le 16/02/2018 à 20h00