A Taroudant, la guerre reprend de plus belle entre le PJD et le RNI

Remparts de la ville de Taroudant.

Remparts de la ville de Taroudant. . DR

Revue de presseKiosque360. Le PJD a décidé de ne pas participer aux élections communales partielles qui se dérouleront le 25 décembre courant dans la circonscription de Sebt El Guerdane dans la province de Taroudant où le RNI part favori. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 06/12/2022 à 10h00

Les élections communales partielles prévues le 25 décembre courant dans la 13e circonscription de la commune de Sebt El Guerdane dans la province de Taroudant a rallumé la guerre entre le PJD et le RNI. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 6 décembre, que ces élections interviennent après le décès du président du conseil communal, le RNIste Abdelhak Lâalika.

Des observateurs soulignent que «depuis que le RNI a hérité de la présidence du conseil de cette commune en septembre 2021, les responsables du PJD n’arrivent pas à digérer leur défaite. D’autant plus que le parti islamiste a perdu l’un de ses bastions historiques qu’il a dirigés pendant 15 ans». C’est ce qui aurait poussé ses élus à ne pas assister à la séance de la formation du bureau de cette commune.

Les PJDistes ont adopté la même attitude après l’annonce de l’organisation d’élections partielles quand leur secrétariat local a décidé de ne pas y participer en alléguant «qu'elles sont tranchées d’avance et sont dépourvues des conditions d’une concurrence loyale». Et la section locale de dénoncer dans un communiqué «le bourrage de la liste électorale par une entité politique dans ladite circonscription pendant la révision des listes électorales en 2021. Il faut ajouter que le jugement d’irrecevabilité au niveau du tribunal de première instance a pris beaucoup de retard. Ce qui n’a pas permis à de nombreux électeurs de faire appel auprès du tribunal administratif d’Agadir». Et le communiqué d’indiquer que 50% des électeurs inscrits dans cette circonscription n’y habitent pas.

Al Akhbar souligne que, pour sa part, le vice-président du conseil communal, le RNIste Aissa Ait Hassi, a qualifié le communiqué du PJD de «discours de victimisation et de justification de l’échec avec des raisons illogiques». «Le fait que le communiqué du PJD accuse la commission administrative d’avoir fermé les yeux sur le bourrage des listes électorales est en soi un non-sens et une contradiction flagrante, car le président de cette commission n’est autre que l’ancien président de la commune et le secrétaire local du PJD à Sebt El Guerdan. Il s’est même permis le luxe de signer le communiqué de la victimisation qui le contredit», souligne Ait Aissa.

Et de poursuivre, en affirmant que ce communiqué prouve que le parti islamiste a perdu sa boussole politique après la débâcle du scrutin du 8 septembre 2021. «N’est-ce pas le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, qui a dit que le parti est tombé du 17ème étage en évoquant la défaite cuisante des islamistes dans ces élections», a martelé le vice-président du conseil communal de Sebt El Guerdane.

Par Hassan Benadad
Le 06/12/2022 à 10h00