Selon le ministère de la Justice, les cas de violence sexuelle contre des enfants, enregistrés à fin 2017, sont au nombre de 2.403, rapporte Al Ahdath Almaghribia dans son édition de ce vendredi 12 octobre. Ce chiffre, qui a été rapporté aux pouvoirs publics, ne reflète cependant pas la réalité. Qu'en est-il dans les coins reculés ou dans les milieux familiaux où le silence et les tabous sont la norme?
Prenant conscience de ce déficit en matière de dénonciation des violences sexuelles infligées aux enfants, la société civile est venue rappeler l’arsenal juridique prévu par le code pénal, notamment dans ses articles 299-430-431 qui stipulent que la dénonciation des actes de violences sexuelles contre des enfants est obligatoire et fait partie de la responsabilité de tous.
Ainsi, une campagne de sensibilisation anime en ce moment le réseau Facebook sous le slogan «Ou ana», dans le cadre du projet «Plateforme CDE» (Convention des Droits de l’Enfant). Elle vise à inciter tous les citoyens à dénoncer les violences sexuelles sur les enfants et à leur porter secours. Une rubrique est réservée aux personnes voulant en savoir davantage. Il suffit de consulter le site dédié à cette action citoyenne: www.plateformecdemaroc.com, précise le journal arabophone.