En l’espace de trois ans, la ville de Tanger a battu un vrai record. Non, cela ne concerne en rien le tourisme, ou l’investissement des entreprises étrangères, ni même les exploits du club local, l’Ittihad de Tanger, mais le nombre de cafés à narguilés.
Le quotidien arabophone Al Akhbar, dans son édition de ce mercredi 12 juin, nous apprend que plus de 200 cafés à chicha ont ouvert leurs portes depuis 2016.La majorité de ces nouveaux établissements se concentre dans la commune de Tanger, présidée par le PJDiste Mohamed Oufkir, et l’arrondissement de Mghogha, dirigé par son compagnon Mohamed Bouzidane, précise le média casablancais.
“Le nombre de cafés à chicha a quasiment doublé depuis que le Parti de la justice et du développement (PJD) est à la tête de la commune de Tanger. Alors qu’ils n’étaient que 3 en 2009, ils sont passés à 100 durant l’ère du Parti authenticité et modernité (PAM), avant d’atteindre les 200 en 2019”, précise Al Akhbar.
Ce dernier déplore la manière dont la commune délivre les autorisations. “Les propriétaires desdits cafés à narguilés demandent des autorisations d’exploitation commerciale pour des restaurants ou des crémeries. La commune, chargée de délivrer les autorisations, doit d’abord envoyer un comité d’inspection composé de plusieurs services (pompiers, hygiène…), avant d’accorder son autorisation. Une procédure que la commune de Tanger ne respecte pas”, ajoute Al Akhbar.
Toujours selon le journal, la commune de Tanger reçoit quotidiennement des dizaines de réclamations de la part des citoyens qui se plaignent de ces cafés à chicha. Selon eux, ces établissements sont des lieux de débauche.