Lors d’une conférence organisée à Rabat à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé, le ministre Lhoussine Louardi a indiqué que le Maroc enregistre annuellement quelque 1.600 cas d’intoxications alimentaires, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 8 avril. Selon le ministre, entre 20 et 25% des restaurants, des snacks et des fast-food contrôlés par les services sanitaires constituent un danger pour la santé du consommateur. Et d' ajouter que son département œuvre pour la prévention des risques d’intoxication alimentaire en veillant constamment au prompt suivi des cas enregistrés, à la prise en charge des patients et à la mise en œuvre d’actions de sensibilisation.
Cité toujours par le journal, Louardi a fait savoir qu’une commission scientifique avait été mise en place dont la mission est d’évaluer les risques des produits alimentaires sur la santé humaine, soulignant que les services du ministère ont effectué de nombreuses opérations de contrôle et d’inspection des commerces d’alimentation et procédé à l’analyse annuelle de près de 11.000 échantillons à travers le réseau des laboratoires de santé. Concernant les causes, le ministre a tenu à rappeler que les produits chimiques restent à l’origine de la plupart des intoxications enregistrées. Parmi les produits incriminés, il y a lieu de citer les produits laitiers et dérivés, la viande, la volaille, les boissons, le poisson...
Rappelons qu’en 2014, près de 11.000 cas d’intoxication alimentaire ont été enregistrés au Maroc, selon le Centre antipoison et de pharmacovigilance du Maroc (CAPM). Un chiffre qui a de quoi donner le tournis d’autant qu’il s’agit uniquement des cas recensés. Les médicaments arrivent en tête des produits intoxicants, suivis des produits alimentaires et des produits gazeux.
