La question du durcissement de l’octroi des visas Schengen vient d’être une nouvelle fois posée au Parlement, lors de la dernière séance des questions orales.
Adressée au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Etranger, Nasser Bourita, la question a soulevé les problèmes qu’endurent les camionneurs, professionnels marocains du transport international routier (TIR), et qui pénalisent sérieusement leurs activités.
«Plusieurs entreprises de transport international routier à Agadir sont menacées de faillite à cause des entraves liées à la délivrance de visas par les services consulaires espagnols, en l’absence d’un guichet particulier pour traiter leurs demandes à l’instar de Tanger», a expliqué dans sa question le député istiqlalien Jamal Diwany, président de la commission des secteurs productifs à la chambre des représentants.
Pour le député, «les services consulaires espagnols à Agadir demandent aux conducteurs d’utiliser leur adresse électronique personnelle et le règlement via leur carte bancaire, en plus d’autres problèmes techniques, alors que l’entreprise est garante».
D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui a traité ce sujet ce jeudi 13 juillet, le député istiqlalien a demandé au ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Etranger, Nasser Bourita, d’intervenir auprès des représentants diplomatiques des pays européens au Maroc.
Une question identique a été formulée par le député Ismail Zitouni du Rassemblement national des indépendants (RNI), ajoutant que les entraves en question se répercutent négativement sur les accords commerciaux entre le Maroc et des pays européens.
Dans sa réponse aux deux questions, le chef de la diplomatique marocaine a fait savoir que «son département est constamment en contact avec les missions étrangères accréditées au Maroc, les invitant à plus d’efforts, à revoir les procédures liées, notamment à la prise de rendez-vous, à atténuer la complexité des circuits et surtout à un traitement préservant la dignité des demandeurs de visas».
Nasser Bourita a précisé que la délivrance des visas demeurait «une question souveraine gérée par les missions étrangères accréditées dans le Royaume».