Me Abdelkébir Tabih a agréablement surpris par ses plaidoiries selon lesquelles la tactique du silence adoptée par les accusés serait une "fatwa" édictée par des parties étrangères. "Mais, a-t-il affirmé devant la cour, ce silence n'est autre qu'une reconnaissance des faits qui leurs sont reprochés".
Un débat houleux s'en est suivi avec le président de la cour quand Me Tabih a protesté contre le refus du magistrat d'adresser certaines questions à un des accusés appelé à la barre.
"Monsieur le président de la cour, je suis étonné que plusieurs fois certaines de mes questions adressées à l'accusé soient rejetées par vous, et je dénonce aussi le mépris qu'observent à notre égard les accusés", a martelé l'avocat Abdelkébir Tabih, en appelant la présidence de la cour à éviter de censurer certaines questions "accablantes pour les accusés".
Les familles des victimes se sont aussi plaintes de la tactique du silence et de la rétractation suivie par les accusés