Les objectifs de développement détaillés dans le rapport, que Chakib Benmoussa a présenté lundi dernier au roi Mohammed VI, devraient être atteints d'ici à l'horizon 2035 à travers la mise en œuvre des recommandations de la CSMD.
Ils devraient s'appuyer sur trois piliers à savoir, "le pacte national de développement" qui engage "toutes les forces du Maroc" et "le mécanisme de suivi qui devrait être installé auprès du Souverain" sous la forme d'une entité appelée à assurer "la coordination et l'harmonie dans l'exécution des projets où l'élément humain est au centre des considérations".
Un quatrième levier concernera "un pacte de confiance et de responsabilité", mécanisme qui balise la route de l'exécution de tous les chantiers.
A la question de savoir si ce rapport de développement ne risquait pas de faire doublon et ainsi d’ôter aux divers partis politiques la force de leurs programmes et engagements électoraux, Chakib Bensouda a répondu par la négative.
Il a en effet essuyé d'un revers de la main cette interprétation en affirmant que le rapport final "n'est ni une feuille de route, ni un programme politique". Il a ainsi expliqué, "Ce rapport invite au contraire les partis politiques, les acteurs de la société civile ainsi que les autres secteurs tels l'exécutif et le privé à œuvrer dans le sens de le concrétiser. Le rapport offre, grâce à une mobilisation élargie, une opportunité de son application sur le terrain".
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Répondant à une autre question sur le fait que le rapport ne s'arrête pas assez longuement sur la nécessité de consolider la démocratie, le président du CSMD a estimé que la Constitution de 2011 reste le socle de la promotion de la démocratie dans le pays. Selon lui, le développement du processus démocratique au Maroc suit son chemin à travers notamment une "démocratie participative".
Chakib Benmoussa a par ailleurs évoqué le volet financier, "moteur" dont a profondément besoin le nouveau modèle de développement. Il a écarté "le surendettement en préconisant un endettement ciblé pour les chantiers d'investissements grandioses".
"Il faut augmenter les ressources de l'Etat à travers le recours à la fiscalité, sans augmenter les impôts, et la diversification du financement par le biais du secteur privé. Nous avons besoin d'un secteur privé fort", a conclu Chakib Benmoussa, avant d'annoncer la fin de la mission de la Commission spéciale dont il présidait les travaux depuis 2019.