Amina Bouayach a expliqué, dans cette interview exclusive pour Le360, les volets méthodologiques adoptés pour l'élaboration de ce rapport, en matière "d’investigation et de recoupement des informations recueillies auprès des manifestants, des familles, des détenus et des autorités".
"Des cas de tortures, il y en a eu, mais pas à un niveau exagéré et infondé des allégations {soutenues par diverses parties, Ndlr}", a affirmé la présidente du CNDH, qui a aussi décrit les "exactions commises par des manifestants," qui ont fait usage de "violences contre les forces de l'ordre".
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"Nous avons essayé d'établir la vérité sur ce qu'il s'est passé en fixant notamment les responsabilité de part et d'autre", a indiqué Amina Bouayach. "L'objectivité, ce n'est ni l’équilibre, ni le consensus", estime-t-elle par ailleurs.
Ce rapport s'est arrêté sur certains cas de tortures, et pour étayer leurs propos, les enquêteurs du CNDH se sont basés sur des indices. En conséquence, le CNDH a demandé aux autorités d'ouvrir une enquête, explique sa présidente.
"Aujourd'hui, a-t-elle conclu, le rapport fait l'objet d'un débat national et le CNDH est heureux d'avoir apporté des éléments nouveaux sur les évènement d'Al-Hoceima".