Union africaine: le retour en force du Maroc

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Revue de presseKiosque360. Les ministres des Affaires étrangères du Conseil exécutif de l'UA entament des réunions marathon pour préparer l'agenda principal du 28ème Sommet des chefs d'Etats et de gouvernements, du 30 au 31 janvier en Ethiopie. Le retour du Maroc au sein de cette structure est à l'ordre du jour.

Le 27/01/2017 à 22h19

Le retour du Maroc au sein de l'Union africaine est au centre des réunions tenues actuellement à Addis-Abeba, en Ethiopie, par les ministres des Affaires étrangères du Conseil exécutif de l'UA. "Les travaux des chefs africains de la diplomatie seront sanctionnés par l'élaboration d'un rapport qui sera soumis à l'approbation des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UA, lors du 28e Sommet prévu les 30 et 31 janvier à Addis-Abeba, en Ethiope", indique Al Massae, dans son édition du week-end des 28 et 29 janvier.

Selon le quotidien, ce retour tant attendu sera la consécration d'un processus d'efforts patients que le Maroc n'a eu de cesse d'entreprendre en faveur de l'Afrique, du moins durant les quinze dernières années, sur la scène ouest-africaine notamment, qui lui ont valu le statut enviable de "premier investisseur mondial en Afrique de l'Ouest", considérée à juste titre comme une zone d'influence et de confort marocaine.

Al Massae, qui cite un expert en affaires africaines, en l'occurence Moussaoui Ajlaoui, évoque un "changement dans l'équilibre de forces" en faveur du Maroc, notamment l'année écoulée, après que le royaume a étendu son influence à l'Afrique de l'Est, consolidée par la tournée africiane du roi Mohammed VI. Le souverain s'est ainsi rendu dans plusieurs pays africains anglophones et à fort potentiel de croissance et de développement, à l'image de l'Ethiopie et de la Tanzanie, pour ne pas parler du Nigéria, se trouvant en Afrique de l'Ouest.

"Le retour du Maroc tire sa force de son poids économique, politique, financier, sécuritaire et religieux", fait valoir en effet l'analyste Ajlaoui, relevant que les pays africains francophones, tout comme d'ailleurs les pays anglophones pragmatiques, estiment aujourd'hui que "le Maroc a un rôle leader à jouer désormais au sein de l'Union africaine". 

Au-delà du rôle majeur qu'il est appelé à jouer au sein de l'UA, le Maroc, indique Al Massae, devra désormais mettre à profit son retour pour mettre en échec les manoeuvres des parties résolument hostiles à son intégrité territoriale. En effet, l'UA a été détournée à des fins idéologiquement dépassées, vestige de l'époque révolue de la Guerre froide. Autant que ce boulet, nommé "RASD", que l'Afrique ne peut continuer à traîner indéfiniment sans risquer de faire insulte à son présent et à son avenir. Il est donc temps de corriger cette bourde historique en procédant à l'éjection de cette entité fantoche.

Par Ziad Alami
Le 27/01/2017 à 22h19