Une élue du Conseil régional de Tanger claque la porte du PJD

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Revue de presseKiosque360. Les démissions s’enchaînent au sein du PJD, notamment dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. La faute à des conflits et des différends qui minent le parti.

Le 11/01/2021 à 19h28

Un nouveau coup dur pour le parti de la Justice et du développement (PJD). Après la démission de deux conseillers communaux à Rabat et de cadres du parti de la Lampe, une nouvelle démission risque de fragiliser davantage la formation qui préside aux destinées du gouvernement, à quelques mois du scrutin législatif. 

Dans sa livraison du 12 janvier, Al Akhbar indique, en effet, que l’élue du Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Wafae Bent Abdelkader, a claqué la porte du parti. Sans pour autant expliquer les raisons de sa démission, présentée ce lundi au soir. 

Pour autant, des sources dirigeantes du parti de la Lampe à Tanger, contactées par le quotidien, ont confirmé l’existence de différends et de conflits au sein des appareils organisationnels locaux et régionaux du PJD. Selon ces sources, d’anciens conflits subsistent entre Wafae Bent Abdelkader et plusieurs responsables du parti, notamment le secrétaire régional du PJD et maire de la ville de Tanger, Albachir El Abdellaoui. 

Cette démission est, aux yeux des sources contactées par le quotidien, une grande perte pour le parti au niveau local et régional. Et pour cause: la démissionnaire Wafae Bent Abdelkader est la présidente de l’association Karama, pour l’épanouissement de la femme. Selon Al Akhbar, cette association est parmi les plus grandes dans la région, et représente, à ce titre, un réservoir électoral pour le PJD, aussi bien au niveau local qu’au niveau régional. 

Wafae Bent Abdelkader n’est pourtant pas le premier membre à quitter les rangs du parti de la Lampe au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Début janvier, Yousra Mimouni, membre active du PJD et du Mouvement de l’unité et de la réforme (MUR) depuis quelques années à Tanger, avait annoncé sa démission du parti et de son bras idéologique. “Il m’est difficile de rester dans une institution qui refuse le débat, ignore la critique politique et se dirige vers la personnification”, avait alors déclaré Yousra Mimouni dans une déclaration à Al Akhbar

La démissionnaire de Tanger revenait également, dans le même entretien, sur les attaques qu’elle avait subies en raison de ses positions sur la signature, par le chef du gouvernement et par ailleurs secrétaire général du PJD, Saâd-Eddine El Othmani, de l’accord tripartite entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël. “Au lieu de discuter mes idées, des dirigeants du PJD et du MUR discutaient en revanche de mon rouge à lèvres, de mon vernis à ongles, ainsi que de mon élégance”, a-t-elle regretté. 

Par Khalil Rachdi
Le 11/01/2021 à 19h28