Une colère royale fait annuler la visite d’une délégation ministérielle à Agadir

Saad-Eddine El Othmani et le roi Mohamed VI.

Saad-Eddine El Othmani et le roi Mohamed VI. . DR

Revue de presseKiosque360. La visite d’une délégation ministérielle dans la région de Souss-Massa pour inaugurer la zone industrielle Ouled Taeima, lancée par Al Omrane en 2006, a été annulée in extremis. La dernière colère royale contre El Othmani et El Alamy en serait la cause. Explications.

Le 07/12/2018 à 21h36

Le gouvernement trébuche et s’affole. En effet, quelques jours après le recadrage royal du chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani et du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’Economie numérique, Moulay Hafid El Alamy, à propos du retard dans la réalisation du plan d’accélération industrielle (PAI) du Souss-Massa, la visite d’une délégation ministérielle à Agadir a été annulée in extremis.

Selon le quotidien Assabah, la visite de Moulay Hafid El Alamy, de Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Economie, d’Abdelhad Fassi Fihri, ministre de l’Aménagement du territoire et d’Othmanie Ferdaous, secrétaire d’Etat chargé de l’Investissement, a été annulée en raison de la colère royale exprimée lors de la séance de travail présidée par le souverain sur la question de la qualification et de la modernisation du secteur de la formation professionnelle, quand le roi s’est interrogé sur la déclinaison régionale du plan d’accélération industrielle dans la région du Souss-Massa.

Les sources du quotidien ajoutent que cette délégation ministérielle prévoyait l’inauguration de la zone industrielle d’Ouled Taiema, lancée par le Groupe Al Omrane en 2006, «pour donner l’impression d’une concrétisation des projets inscrits dans le cadre de la vision régionale 2014-2020 de la région du Souss-Massa», dont les conventions avaient été signées devant le roi.

Les mêmes sources indiquent que les responsables gouvernementaux visés par la colère royale auraient pu ainsi constater les réalisations du groupe Al Omrane, lui permettant de redorer son image devant le roi. Mais, font-elles remarquer, la colère royale a anticipé cette visite en annulant la cérémonie d’inauguration. Un autre recadrage du gouvernement.

Par Mohamed Younsi
Le 07/12/2018 à 21h36