On croyait le climat apaisé entre le gouvernement et les syndicats, surtout après l’accord trouvé dans le cadre du Dialogue social avant le 1er mai dernier. Il n’en est finalement rien. Un appel à la grève vient d’être lancé par trois centrales syndicales, à savoir la Confédération générale du travail, l’Organisation démocratique du travail et la Fédération des syndicats démocratiques. Elle pourrait avoir lieu le 20 juin courant. C’est Al Ahdath al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 10 juin.
D’après la publication, les syndicats souhaitent alerter le gouvernement sur la situation des travailleurs. Il s’agit surtout d’un avertissement lancé à l’Exécutif qu’ils accusent de nuire aux acquis des travailleurs dont la situation sociale se dégrade, ce qui est de nature à menacer toute la cohésion sociale.
Les syndicats font remarquer que plusieurs catégories sociales ont vu leur pouvoir d’achat se dégrader, et ce sont les plus démunis qui en souffrent le plus. Cette dégradation fait suite, toujours selon les syndicats, à certaines décisions du gouvernement qui ont pour conséquence une augmentation des prix de certains produits de base.
Dans un communiqué dont se fait écho le quotidien, les centrales syndicales concernées appellent le gouvernement à réagir rapidement pour mettre fin à cette situation en actant une augmentation générale des salaires et des pensions de retraite. Cette augmentation doit également être alignée avec le niveau d’inflation que connaissent les prix.
Comme le rappelle Al Ahdath Al Maghribia, ce n’est pas la première fois que le gouvernement est la cible des syndicats. Il y a quelque temps, l’Organisation démocratique du travail avait déjà fait une sortie dans laquelle elle incitait l’Exécutif à agir rapidement pour stopper l’envolée des prix, à travers notamment l’activation de nouveaux mécanismes de la caisse de compensation.