Tourisme: quand Haddad tait les résultats d'une étude à 7 millions de dirhams

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Revue de presseKiosque360. A la veille de la fin de son mandat, Lahcen Haddad fait la polémique avec cette étude sur l'avancement de la Vision 2020, étude dont il ne veut pas publier les résultats et qui a coûté 7 millions de dirhams.

Le 18/09/2016 à 20h15

Lahcen Haddad aurait dépensé 7 millions de dirhams dans une étude qui n'aurait finalement servi à rien. Assabah rapporte ainsi, dans son édition du lundi 19 septembre, que le ministre du Tourisme avait commandité une étude d’évaluation pour les chantiers prévus dans le cadre de la Vision 2020, tout cela pour en garder les résultats dans les tiroirs du ministère.

Selon le journal, qui s’appuie sur des informations émanant de sources professionnelles, le ministre du Tourisme devait dévoiler les résultats de cette étude en juin dernier, pour finalement déléguer cette tâche à son successeur. Et le quotidien de préciser que c’est en février dernier que Lahcen Haddad avait confié au Boston Consulting Group la mission de réaliser cette étude. Plusieurs réunions avaient d'ailleurs été organisées, dans ce cadre, entre le ministre et les professionnels du tourisme, avec comme principal objectif de définir les points faibles de la Vision 2020.

Par ailleurs, le journal ajoute que, parmi les dysfonctionnements constatés dans cette stratégie sous l’ère Haddad, figure cette incapacité de respecter les engagements pris en matière de renforcement des ressources du secteur. Pour preuve, Assabah évoque les 59 milliards de dirhams réalisés à fin 2015, ce qui ne représente que 1% d’augmentation comparativement à 2012. En parallèle, le nombre de touristes a augmenté de 9%.

Selon le journal, ces chiffres démontrent le décalage énorme entre les objectifs fixés dans le cadre de la Vision 2020 et la réalité du terrain, puisque la stratégie prévoyait au moins 120 milliards de dirhams de recettes. La même source ajoute que plusieurs problèmes liés à la gouvernance de la stratégie sont apparus ces dernières années, ce qui est de nature à compliquer la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de la stratégie.

Par Khalil Ibrahimi
Le 18/09/2016 à 20h15