L’affaire des huit jihadistes marocains arrêtés mardi dernier, en Espagne, vient de connaître de nouveaux rebondissements. En effet, affirme le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 27 avril, il s’avère que quatre membres de ce groupe sont liés aux attentats de Bruxelles du 22 mars 2016. Le journal affirme, par ailleurs, qu’en plus des 8 détenus, trois autres jihadistes ont été interpellés, dont deux Marocains et un Espagnol résidant à Sebta. Ce qui porte le nombre total des jihadistes arrêtés par la police catalane et la police nationale espagnole à 11 individus.
Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la justice espagnole, quatre des huit premiers jihadistes, arrêtés mardi, se trouvaient à Bruxelles la veille des attentats du 22 mars. Les quatre Marocains avaient même eu des contacts avec Yassine El Attar, l’un des individus impliqués dans ces attentats. De même, ajoute le journal, les quatre jihadistes, qui se trouvaient alors en Belgique, avaient tenté de regagner, par avion, leur lieu de résidence à Barcelone le 21 mars. Mais une grève dont la nature n’a pas été précisée les a contraints à changer leurs plans. Ils ont toutefois pu faire le voyage de retour par un autre moyen qui n’a pas, non plus, été précisé.
Pour le moment, affirme le journal, les enquêteurs espagnols n’ont pas pu mettre la main sur une preuve tangible de l’implication des quatre jihadistes dans les attentats de Bruxelles mis à part, bien sûr, leur prise de contact avec Yassine El Attar qui n’est autre, affirme le journal, que le frère d’un jihadiste marocain appartenant à Daech et dirigeant les opérations extérieures de la nébuleuse terroriste en Europe. Oussama El Attar de son vrai nom, plus connu sous le nom d'«Abou Ahmed», reste encore difficile à localiser, quoique différents services de sécurité européens pensent qu’il se cache toujours en Syrie.
Rappelons que les huit Marocains ont été arrêtées lors d'une vaste opération antijihadiste à Barcelone, opération à laquelle a participé la police belge. Les personnes interpellées, des hommes entre 30 et 40 ans, ont été arrêtées pour appartenance à une organisation terroriste, rapporte Mossos d'Esquadra, la police de la région de Catalogne. La majorité de ces hommes avait des antécédents de délinquance commune et des activités liées au crime organisé.
Des armes à feu, du matériel informatique, de l'argent et des stupéfiants ont été saisis lors de la douzaine de perquisitions effectuées dans les communes de la région de Barcelone. Les détenus, qui résidaient pour la plupart en Catalogne depuis plus de 20 ans, devraient être déférés à l'Audience nationale jeudi.