La chambre criminelle chargée des affaires du terrorisme près l’annexe de la cour d’appel à Salé a condamné, jeudi dernier, trois individus, jugés dans des dossiers séparés, à 11 ans de peines de prison cumulées pour des chefs d’inculpation liés au terrorisme. Les trois accusés ont été poursuivis pour constitution de bande criminelle, incitation à la commission d’actes terroristes et apologie d’organisations terroristes. Le premier mis en cause, un trentenaire natif de Tanger, a été condamné à trois ans de prison ferme pour non dénonciation et apologie de l’organisation terroriste de Daech. Les investigations ont montré que l’accusé s’est imprégné de l’idéologie extrémiste après avoir prêté allégeance à des organisations terroristes en Syrie.
L’enquête a également montré qu’il était un membre actif sur les réseaux sociaux. Il avait même décidé de rejoindre la Syrie pour venger Daech en combattant les forces alliées mais il est revenu sur sa décision après avoir pris peur comme il l’avait confié aux enquêteurs. Le deuxième dossier concerne un jeune originaire de Meknès qui a été condamné à 4 ans de prison ferme pour avoir adhéré à l’idéologie extrémiste des islamistes radicaux. L’enquête a révélé que son portable contenait des photos et des vidéos montrant des opérations terroristes graves attribuées à Daech. L’accusé comptait, lui aussi, rejoindre le Syrie et avait même commencé les préparatifs de voyage en économisant de l’argent et en obtenant les documents nécessaires (passeport et billet). Mais son projet est tombé à l’eau quand il a découvert que les frontières entre la Turquie et la Syrie ont été fermées et que Daech a commencé à perdre du terrain dans sa folie meurtrière.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du samedi 6 décembre, que l’accusé a été poursuivi pour tentative de ralliement d'une organisation terroriste, apologie et incitation d’autrui à y adhérer. Le tribunal a condamné le troisième accusé à 4 ans de prison ferme pour apologie et incitation à la commission d’actes terroristes. Le mis en cause a été arrêté par la police judiciaire de Salé en avril dernier quand elle a découvert, via son portable, qu’il était en relation avec des personnes radicalisées. L’enquête a montré par ailleurs que cet individu avait créé un compte sur Facebook contenant des vidéos à caractère jihadiste et terroriste qu’il aurait diffusées et exploitées pour enrôler les jeunes dans les rangs des organisations terroristes.