Les efforts consentis et l’expérience accumulée dans ce domaine ont permis au royaume de devenir un modèle à suivre, a-t-il indiqué dans un entretien au journal électronique Red Marruecos, publié dans le cadre d’un dossier sur la lutte antiterroriste au Maroc.
Il a relevé, dans le même sens, que le Maroc est en train de mener un combat contre le terrorisme sous toutes ses facettes, relevant que l’engagement du royaume dans la lutte contre ce phénomène n’est pas nouveau, mais date de plusieurs années déjà.
Abdelhak El Khayam a affirmé que l’expérience marocaine en la matière est devenue un modèle à suivre, la mesure où elle ne porte pas uniquement sur l’aspect sécuritaire, mais englobe également le volet socio-économique et religieux, faisant observer à cet égard que l’expertise marocaine a été sollicitée par plusieurs pays aussi bien en Afrique qu’en Europe.
Le Maroc, a-t-il noté, se démarque aussi par son arsenal juridique dans la mesure où le Législateur marocain a adopté des textes de loi qui définissent le cadre de travail des services de sécurité en matière de lutte contre le terrorisme.
Abdelhak El Khayame a également rappelé la loi antiterroriste adoptée après les attentats de 2003 à Casablanca et qui a été complétée en 2015 par une autre loi qui incrimine le ralliement de groupes terroristes ou la tentative de le faire, ainsi que l’apologie et l’incitation au terrorisme, ce qui n’existe pas dans d’autres pays.
Le directeur du BCIJ a fait remarquer que la politique adoptée par le royaume dans ce domaine accorde un intérêt particulier au volet religieux, soulignant qu’un travail énorme a été réalisé en rapport avec la réforme du champ religieux afin de promouvoir un islam tolérant basé sur le rite malékite, mettant en exergue à ce sujet le rôle de l'institution d'Imarat Al Mouminine.
Abdelhak El Khayame a souligné aussi les efforts déployés par le Maroc pour combattre toutes les formes de marginalisation et de pauvreté et pour assurer le développement socio-économique.
Parr ailleurs, il a regretté l’absence de collaboration de la part de l’Algérie dans le combat contre le terrorisme, une situation qui peut être exploitée, non seulement par les organisations terroristes, mais aussi par les réseaux criminels actifs qui s’adonnent aux trafics de stupéfiants, d’êtres humains ou d’armes.
"Je crois qu’il est nécessaire que nos voisins se rendent à l’évidence concernant la nécessité de la création d’un climat propice à l’échange", dans ce domaine, a-t-il dit.
Abdelhak El Khayame a mis en garde contre la menace terroriste et du danger que représentent les zones de confit syro-irakienne et libyenne, auxquelles il faut ajouter la région sahélo-saharienne où s’activent plusieurs organisations terroristes, dont Aqmi ou Boko Haram.
Outre la prolifération des armes dans la région sahélo-saharienne, surtout après la chute du régime de Kadhafi, le conflit créé de toutes pièces par l’Algérie autour de la marocanité du Sahara favorise l’émergence de telles menaces terroristes, a-t-il poursuivi, mettant en garde contre la collusion entre des éléments du Polisario avec des organisations terroristes, sachant que près d’une centaine de séparatistes identifiés s’activent dans les rangs de Daech.