Dix accusés ont été condamnés pour terrorisme, jeudi, par la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Salé à des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme. Un total de trente-deux ans de réclusions fermes. Trois autres accusés ont été innocentés par cette cour chargée de traiter les affaires liées au terrorisme, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition deu week-end des 15 et 16 octobre.
La Cour a ainsi rendu son verdict, le même jour, dans une douzaine de dossiers dans lesquels étaient poursuivies treize personnes pour des crimes liés au terrorisme et pour apologie de l’idéologie jihadiste de Daech.
Parmi les personnes jugées, un père de famille, la quarantaine, qui a tenté de se rendre en Syrie pour combattre dans les rangs de Daesh. Il a été intercepté à l’aéroport, à son arrivée en Turquie, et extradé vers le Maroc où il a été poursuivi selon la loi antiterrorisme. Au final, il a écopé d’une peine de cinq de prison ferme.
Autre affaire qui a également attiré l’attention, celle d’un père et de sont fils condamnés respectivement à cinq ans et un an de réclusion ferme et à une amende de plus de 10.000 DH pour avoir, entre autres, menacé un imam de mort sur les réseaux sociaux.
Les deux individus ont été condamnés pour tentative de meurtre et «apologie d'actes constituant un crime terroriste et d’une organisation terroriste, incitation et persuasion d'autrui à commettre des actes terroristes, assistance préméditée de personnes impliquées dans des faits liés au terrorisme».
Pour le reste, la Cour d’appel de Salé a également condamné trois autres individus à quatre ans de prison ferme chacun, trois autres accusés ont, de même, écopé de deux ans de prison ferme chacun accompagnés d’une amende de 10.000 DH pour deux d’entre eux. Ils ont tous été poursuivis pour apologie de terrorisme, pour incitation et persuasion d'autrui à commettre des actes terroristes.
L’audience a duré un peu plus de quatre heures. Le représentant du ministère public a requis l’application des peines prévues dans le Code pénal pour les griefs qui ont été retenus contre eux, alors que la défense a exigé leur relaxation parce que «les faits qui leur ont été reprochés ne reposent sur aucun fondement légal».