La jeune femme de 18 ans arrêtée à Béziers durant le week-end de Pâques, après des “renseignements faisant état d'une menace d'attentat contre une église”, a été présentée à la justice antiterroriste ce matin, jeudi 8 avril 2021, en vue de sa mise en examen, a indiqué le parquet antiterroriste français (PNAT) dans un communiqué. Au terme de quatre jours de garde à vue, L.B a été présentée à un juge d’instruction antiterroriste chargé de poursuivre les investigations pour “association de malfaiteurs terroriste criminelle” et “détention de produits incendiaires ou explosifs”, en relation avec une entreprise terroriste.
Alors que la jeune femme est “inconnue des services de renseignement”, “jamais condamnée” et “déscolarisée”, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rappelle dans sa livraison du 9 avril que son interpellation a été effectuée à Béziers par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), sur la base d’informations détaillées fournies par le Maroc, à travers la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Pour rappel, un communiqué de la DGST publié le 6 avril dernier révélait que les autorités françaises ont exploité ces renseignements précis avant de procéder à ces arrestations. Les informations de la DGST ont ainsi permis à la DGSI d’avorter une probable attaque terroriste.
Ces informations fournies aux services de sécurité français comprenaient des données personnelles sur la principale suspecte, ses données d’identification électronique, ainsi que des détails sur le projet terroriste qu’elle s’apprêtait à mettre en œuvre. En outre, la DGST avait également mis à la disposition des autorités françaises des informations sur le niveau d’extrémisme atteint par la suspecte, en particulier sur ses consultations régulières de publications de Daech sur différents supports électroniques.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, les enquêteurs ont mis la main sur “une photographie imprimée de la décapitation de Samuel Paty", le professeur d'un collège des Yvelines assassiné le 16 octobre pour avoir montré des caricatures du prophète Mohammed, "ainsi que des photographies représentant des djihadistes armés".
En citant une source proche, le quotidien relève également que “des notes manuscrites évoquant divers projets d’action violente” et d’autres “faisant référence” au groupe “Etat islamique mais également à certains symboles du nazisme”.