Sucre et gaz: le gouvernement lève les subventions

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Revue de presseKiosque360. Selon le ministère des Finances, l’année 2023 verra la suppression totale des subventions accordées par l’Etat au sucre en morceaux et à la farine nationale du blé tendre. Quant au gaz butane, sa décompensation interviendra en deux temps, 50% en 2023 et le reste l’année suivante.

Le 30/07/2021 à 22h00

Le gouvernement a attendu le dernier quart d’heure de son mandat pour prendre une décision pour le moins surprenante. Après plusieurs reports, l’Exécutif met enfin à exécution sa décision de suppression, pure et simple, de la subvention du sucre, du gaz et de la farine nationale du blé tendre, écrit le quotidien Al Massae dans son édition du 30 juillet au 1er août. Reprenant une déclaration du ministre des Finances, le quotidien assure que l’année prochaine verra le début du processus de décompensation de ces trois produits de première nécessité.

D’après le ministre, poursuit le quotidien, ce processus fait partie de la réforme progressive de la Caisse de compensation. Et ce, conformément aux dispositions de la loi-cadre relative à la protection sociale et la garantie de financement de cette réforme sociale, notamment la généralisation des allocations familiales. Ainsi, selon un document diffusé au moment où le ministre présentait le cadre général du projet de Loi de finances de 2022 au Parlement, ce processus de décompensation démarre effectivement dès l’année 2023 qui verra la suppression totale des subventions accordées par l’Etat au sucre en morceaux et à la farine nationale du blé tendre.

Pour ce qui du gaz butane, la décompensation se fera en deux temps. En 2023, il sera procédé à la suppression de 50% des subventions, le reste sera levé l’année suivante. D’après le quotidien, qui cite encore une fois le ministre des Finances, les charges de compensation devront connaître une hausse de 3,5 milliards de dirhams au titre du prochain exercice budgétaire.

Par ailleurs, entre autres enjeux mis en avant par le ministre et qui sont liés à l'élaboration du PLF 2022, ce dernier cite principalement une augmentation des dépenses des fonctionnaires de 6,5 milliards de dirhams. La préparation du PLF 2022 devra également tenir compte de la généralisation de la protection sociale qui nécessitera une enveloppe budgétaire de l’ordre de 8,4 milliards de dirhams.

La réforme des secteurs de l'Éducation et de la Santé nécessite un investissement de l’ordre de 1,8 milliard de dirhams, poursuit Al Massae, alors que de la consolidation des projets d'investissement en cours de réalisation devrait occasionner des dépenses supplémentaires de 800 millions de dirhams.

Le ministre, ajoute le quotidien, a également évoqué d’autres priorités du PLF 2022, à savoir la consolidation des bases de la relance économique, le renforcement des mécanismes d'intégration et de généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital humain et la réforme du secteur public et la consolidation des mécanismes de gouvernance.

Par Amyne Asmlal
Le 30/07/2021 à 22h00