Le Président américain, Donald Trump, partage la position du souverain quant à l’extrême importance que revêt la ville d’Al Qods pour les trois religions monothéistes, l’islam, le christianisme et le judaïsme. C’est ce que révèle la lettre adressée, récemment, au roi Mohammed VI par le président américain, rapporte le quotidien Al Massae dans sa livraison du lundi 22 janvier. Cette initiative, précise le journal, intervient alors que le Congrès n’a toujours pas validé la nomination de nouvel ambassadeur des États-Unis au Maroc.
Dans sa lettre, écrit le journal, le président américain exprime également sa reconnaissance du leadership du roi Mohammed VI au sein de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, l'OCI. Le roi du Maroc, rappelle le journal, avait adressé, en décembre dernier et en sa qualité de président du comité d’Al Qods, un message au Président Trump, message dans lequel il a exprimé sa profonde préoccupation personnelle ainsi que la grande inquiétude ressentie par les États et les peuples arabes et musulmans quant à la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale et d’y transférer son ambassade.
Pour le quotidien Assabah, qui a également évoqué ce sujet dans son édition de ce lundi, le président américain a tenu à rassurer, à travers le roi du Maroc, la communauté arabe et musulmane par cette lettre où il précise clairement que «les limitations spécifiques de la souveraineté israélienne sur Jérusalem font partie des négociations sur le statut final. Les États-Unis ne prennent pas position sur les limitations ou les frontières». Ce faisant, le souverain insiste sur le fait que le président américain a également exprimé sa détermination à «parvenir à un accord de paix durable entre Israël et les Palestiniens».
Selon Assabah, l’Administration Trump serait en train de prendre conscience du danger et des risques que soulève sa décision de transférer son ambassade à Al Qods. Citant la publication américaine New York Times, le quotidien affirme que les États-Unis pourraient surseoir, finalement, à cette décision pour des «raisons sécuritaires». A ce propos, le président américain serait sur le point de signer, rapporte la même source, une décision relative à la sécurité nationale.
Pour sa part, Al Ahdath Al Maghribia évoque, dans son édition du 22 janvier, un apaisement dans le discours du président américain. C’est là, en effet, la première sortie modérée du président Trump depuis l'émotion suscitée par la décision américaine de reconnaître Al Qods comme capitale de l’Etat d’Israël. Le roi Mohammed VI avait, pour sa part, choisi d’explorer toutes les voies modérées pour défendre le statut de la ville sainte et faire face à cette décision de l’Administration Trump.
Quant au quotidien Akhbar Al Yaoum, qui a aussi commenté cette lettre dans son numéro de ce lundi 22 janvier, il décèle une persistance de l’Administration Trump à soutenir Tel Aviv. Le journal estime que cette lettre exprime implicitement la confirmation, par l’Administration américaine, de la décision du Président Trump et de sa détermination à aller de l’avant dans sa mise en œuvre.