Le chef du gouvernement va se réunir avec les centrales syndicales pour discuter des mesures que pourrait prendre l’Exécutif pour faire face aux répercussions du Covid-19 et étudier les moyens de relancer l’économie du Royaume. Une réunion qui se tient quelques heures après que le patronat a demandé le report de l’augmentation du SMIG en cette période de crise économique aigüe provoquée par la pandémie.
Il faut rappeler que cette hausse du SMIG avait fait l’objet d’un accord lors du dialogue social qui avait réuni le gouvernement avec les syndicats et le patronat. La rencontre par visioconférence entre Saâd-Eddine El Othmani et les syndicats sera consacrée à l’assouplissement du confinement, à l’élaboration d’un plan de redressement de l’économie nationale et à la préservation des emplois ainsi qu’à la préparation d’une loi de Finances rectificative.
L’initiative du chef de l’Exécutif répond à la demande de certaines centrales syndicales comme la CDT qui a appelé à la tenue d’une séance tripartite de dialogue. Les partenaires sociaux souhaitent discuter des mesures nécessaires à prendre pour atténuer l’impact négatif de la pandémie sur la situation sociale de la classe ouvrière ainsi que sur de larges catégories de la population. La CDT avait présenté à la primature des propositions concrètes concernant la gestion de la levée du confinement et la relance de l’économie.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du samedi 30 mai, que cette rencontre survient après celle qu’avait tenue El Othmani avec les chefs des partis politiques qui lui ont exposé leur vision pour relancer l’économie nationale après deux mois de confinement. Le chef de l’Exécutif avait déclaré que l’objectif de ces concertations consiste à écouter les avis des uns et des autres sur la manière de gérer l’état d’urgence sanitaire durant la prochaine étape.
Il est important, ajoute El Othmani, de discuter avec les partis politiques et d’écouter leurs propositions pour élaborer un plan de gestion de la prochaine étape en rappelant que «le gouvernement examine de très près la situation économique aussi bien au niveau national qu’à l’échelle internationale et particulièrement l’évolution de celle de nos partenaires économiques.
Ce faisant, nous nous orientons vers l’adoption d’une loi de Finances rectificative tout en élaborant un plan de relance de l’économie nationale». Les chiffres et les indicateurs économiques mondiaux changent constamment et le Maroc dispose d’une économie flexible qui peut s’adapter à toute décision prise par ses partenaires économiques, conclut le chef du gouvernement.