Séquestration et expulsion de journalistes marocains: le nouveau scandale des caporaux d'Alger

Panneau d'affichage annonçant la tenue de la 31e session ordinaire du sommet de la Ligue arabe, le 30 octobre 2022, à Alger.
 

Panneau d'affichage annonçant la tenue de la 31e session ordinaire du sommet de la Ligue arabe, le 30 octobre 2022, à Alger.   . Fethi Belaïd / AFP

Revue de presseKiosque360. Les caporaux d’Alger ont séquestré et expulsé une équipe de journalistes de la chaîne de télévision Al Oula, arrivée en Algérie pour couvrir le 31e sommet de la Ligue arabe. Les détails dans cette revue de presse du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 31/10/2022 à 22h08

Des journalistes marocains ont été empêchés de couvrir le 31e sommet de la Ligue arabe, prévu les 1 et 2 novembres à Alger. En effet, le régime algérien des caporaux a refusé d’autoriser à la délégation marocaine, composée d’une équipe de journalistes de la chaîne Al Oula, d’accéder au territoire algérien d’accaomplir leur mission, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 1er novembre.

Tout a commencé lorsque les autorités algériennes ont refusé que la délégation marocaine accède à l’Algérie via une ligne aérienne directe. Arrivés après une escale à Paris, les journalistes ont été séquestrés près de six heures et interrogés par divers services sécuritaires et du renseignement algériens, selon des témoignages recueillis par l’Association nationale des médias et des éditeurs (ANME) qui qualifie ces événements de «scandaleux».

Selon l'association, les journalistes ont fait face à un vrai calvaire, fait de pressions et de harcèlements, alors qu’ils étaient en mesure de présenter l’ensemble des documents attestant qu’ils sont bien journalistes, habilités à couvrir les activités de la délégation officielle marocaine présente au sommet de la Ligue arabe. Ils ont été délestés de leur matériel et invités à accéder au territoire algérien en tant que touristes.

En rappelant qu’il s’agit de la deuxième mésaventure du genre pour les journalistes marocains en Algérie en l’espace de trois mois, en référence au refoulement des journalistes lors des jeux méditerranéens à Oran, l’ANAM condamne cette attitude policière et la mentalité dont ont fait preuve les services de renseignement algériens, qui estiment que tout Marocain atterrissant à Alger est forcément un ennemi.

«Nos confrères ont compris que le dernier pays qui puisse réunir les arabes est l’Algérie, tant ce pays ne connaît pas la signification d’une telle expression, et ne signifie rien pour lui», écrit le directeur de publication d’Al Ahdath Al Maghribia, Mokhtar Larhzioui dans son éditorial. «Telle est la façon avec laquelle se comporte l’Algérie avec une profession qu’elle n’aime pas car elle craint le scandale», note-t-il.

Par Khalil Rachdi
Le 31/10/2022 à 22h08