Séisme organisationnel dans les rangs du PJD à Rabat

Jamila Moussali, ministre de la Solidarité, du développement social, de la parité et de la famille.

Jamila Moussali, ministre de la Solidarité, du développement social, de la parité et de la famille. . DR

Revue de presseKiosque360. A Rabat, le parti de la Justice et du développement (PJD) vit au rythme des démissions, qui s’enchaînent à quelques mois des échéances électorales. Une crise interne qui risque de faire exploser le parti de la Lampe.

Le 07/06/2021 à 19h22

Du rififi au sein du parti de la Justice et du développement (PJD) à Rabat. A quelques mois des prochaines échéances électorales, un séisme organisationnel fragilise la branche du parti de la Lampe dans la capitale. Mohamed Adberka, membre du Conseil préfectoral de Hassan à Rabat, et Khalid Benabboud, employé du parti depuis 25 ans, ont décidé de claquer la porte de la formation islamiste. 

Ce départ est dû à "une profonde déception et une colère intense envers un parti qui dénigre ses fidèles militants de la préfecture de Hassan à Rabat, et ce depuis les mandats communaux de 2009 et 2015, ainsi que le mandat actuel", rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 8 juin, citant une lettre des deux démissionnaires. 

D’après le quotidien, Talal Mohamed Yassine, conseiller communal et vice-président de la préfecture Agdal Riyad, a lui aussi présenté sa démission. Une démission, dit-il, motivée par "ce qui se passe dans la préfecture Agdal-Riyad", rapporte Al Akhbar qui explique qu’un conflit interne a éclaté au sein de la formation islamiste à Rabat, en raison de la concurrence de certains dirigeants locaux du parti désireux de se présenter en tant que têtes de liste lors des prochaines échéances communales à la préfcture d’Agdal-Riyad. 

Cette lutte interne est incarnée par l’actuelle ministre PJD de la Solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille, Jamila Moussali, qui aspire à se présenter en tant que tête de liste du parti lors des prochaines élections communales à Agdal Riyad. En face, l’ancien ambassadeur et ancien président du même conseil préfectoral, Reda Benkhaldoun, qui souhaite lui aussi regagner son siège. Une troisième actrice de cette lutte interne du PJD n’est autre que l’actuelle présidente de la préfecture en question, Badia Bennani. 

La réticence de la direction du parti de la Lampe à résoudre le conflit de l'accréditation dans cette circonscription a déclenché une querelle entre certains dirigeants éminents. Le secrétaire provincial du parti, Laabadla Mae Al Aynayn, époux de l’actuelle présidente de la préfecture d’Agdal-Riyad, est entré en jeu lorsqu’il a poussé en faveur de la candidature de l’un de ses fils dans cette préfecture. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Talal Mohamed Yassine, conseiller communal et vice-président de la préfecture Agdal Riyad, qui s’est empressé d'annoncer sur les réseaux sociaux sa décision relative au boycott du comité de candidatures du parti à l’échelle locale, la jugeant anti-démocratique. 

Par Khalil Rachdi
Le 07/06/2021 à 19h22