Les drones constitueraient-ils une menace potentielle pour la sécurité au Maroc? La réponse est affirmative, selon Akhabar Al Yaoum qui consacre, en Une de son édition de ce vendredi 27 février, son article d’ouverture au danger que pourraient représenter ces objets volants pour la sécurité nationale. «Les drones, nouvelle source de menace pour la sécurité au Maroc», titre ainsi le quotidien, en indiquant que cette menace est prise très au sérieux par les autorités du royaume.
Dans un communiqué conjoint diffusé, mercredi 25 février, par les ministres de l’Intérieur et du Commerce extérieur, les autorités de tutelle ont annoncé leur décision de soumettre l’importation et l’utilisation de ces drones, ainsi que de tout objet volant, à une autorisation préalable, en prévention d'une potentielle menace d’attaque terroriste contre des sites névralgiques du pays, rapporte le quotidien.
En cas de non respect de cette décision souveraine, les autorités du royaume procèderont non seulement à la saisie des objets mais donneront de surcroît une suite judiciaire à cette infraction en traduisant les contrevenants devant la Justice, conformément à l’esprit et à la lettre de la décision des ministères de l’Intérieur et du Commerce extérieur.
Cette décision a suscité des réactions mitigées chez les citoyens marocains, relève Akhbar Al Yaoum. Le quotidien en veut pour exemple cet ingénieur d’Etat en informatique, Marouane Lamharzi Alaoui, qui a réagi en ces termes : «Je suis d’accord pour que l’utilisation de ces drones soit soumise à une réglementation, mais je trouve que la réaction de l’Etat a été un peu disproportionnée. Les autorités doivent permettre aux citoyens d’utiliser ces avions sous conditions, et non pas restreindre leur usage à des sociétés de production», estime ce spécialiste de la cartographie.
Au-delà du Maroc, l’utilisation de ces drones cause bien des soucis aux services internationaux. Pas plus tard que mercredi 25 février, deux journalistes de la chaîne Al Jazeera ont été interpellés par les autorités françaises pour avoir utilisé, sans autorisation, des drones dans la réalisation d’un documentaire à Paris. Ils ont été déférés devant le parquet général pour répondre des faits qui leur sont reprochés.