Sanctions royales: la joie des familles des détenus d'Al Hoceïma

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Revue de presseKiosque360. C'est à la Cour d'appel de Casablanca que les détenus d’Al Hoceïma et leurs familles ont appris la nouvelle des sanctions décidées par le roi à l'encontre de plusieurs ministres et ex-ministres. Une nouvelle accueillie dans la joie.

Le 25/10/2017 à 23h20

La reprise, mardi, du procès de Nasser Zefzafi et ses co-détenus, à la Cour d’appel de Casablanca, a été mouvementée. En effet, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 26 octobre, un membre du comité de défense a demandé la parole, en pleine audience, pour annoncer les sanctions prises par le souverain contre des ministres et ex-ministres, dans le cadre de l’enquête sur le retard de la réalisation du programme «Al Hoceima: Manarat Al Moutawassit». L’information a littéralement enflammé la salle où les personnes présentes, pour la plupart des proches des prévenus, ont exprimé leur joie, saluant la nouvelle aux cris de «vive le Roi», affirme le journal. Zefzafi et ses co-détenus se sont, eux aussi, joints à ce mouvement spontané en levant les doigts en signe de victoire, ajoute Assabah.

Le président a bien tenté d’imposer un retour au calme qui a cependant eu pour seul effet de déclencher un vif échange entre le magistrat et les membres de la défense. L’audience a donc fini par être levée.

Bien avant que la salle ne soit informée de la décision royale, l’audience, qui avait duré près de 11 heures, avait été marquée d'échanges virulents entre les avocats de la défense et le représentant du ministère public. Le juge Ali Tarchi a été contraint de lever la séance à plusieurs reprises, notamment à cause de l’insistance de la défense qui tenait à voir le procès retardé de trois semaines.

En définitive, l'audience de mardi s'est limitée à une brève comparution de chacun des accusés et le procès a été ajourné au 31 octobre, à la demande de la défense. Le journal rappelle, par ailleurs, que le procès d’un autre groupe de contestataires, celui d’Ahemjik et ses co-détenus en l’occurrence, se déroulait le même jour devant le même tribunal. Ce procès a également connu des rebondissements, puisque le principal accusé a annoncé avoir mis fin à sa grève de la faim, tout comme ses camarades. Une décision qu'ils ont prise après avoir été informés des sanctions du souverain contre les responsables publics impliqués dans le retard de la réalisation des projets d'Al Hoceïma.

Par Amyne Asmlal
Le 25/10/2017 à 23h20