Salé: le gouvernement Benkirane entreprend la privatisation de l’école publique

DR

Revue de presseKiosque360. Si des voix s’élèvent pour revendiquer une amélioration de la qualité de l’école publique, le gouvernement Benkirane, lui, concède les écoles publiques aux investisseurs privés. A Salé, des centaines de familles protestent contre la privatisation de trois établissements.

Le 20/09/2016 à 20h42

Des centaines de familles vivant dans la zone de Layayda, à Salé, protestent contre la concession de trois écoles publiques en faveur d’investisseurs privés, alors même qu'elles s'apprêtaient à se rendre à la préfecture pour pouvoir inscrire leurs enfants, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition de ce mercredi 21 septembre. Selon le journal, les habitants de la résidence «Al Hadika» ( Le jardin), qui voulaient transférer leurs enfants dans l'une des trois écoles publiques à proximité, ont été surpris de découvrir que ces établissements scolaires avaient été cédés à des investisseurs privés, soulignant que le projet initial portait bel et bien sur trois écoles publiques. Dans des déclarations accordées au quotidien Al Akhbar, les populations ont confié que les directeurs de plusieurs établissements scolaires, dans la même zone de Layayda et Oued Eddahab, avaient refusé d’inscrire leurs enfants pour cause de surpeuplement des classes. Pour leur part, les responsables de la Délégation ont expliqué que les trois établissements scolaires avaient été mis en place par un promoteur immobilier privé et que le plan du ministère ne comprenait aucunement ces trois écoles, précise le journal. Et d'ajouter qu’en guise de solution, la Délégation a proposé, en accord avec les directeurs des établissements scolaires mitoyens à la résidence «Al Hadika», de permettre aux élèves de cette zone de s’inscrire et de pouvoir continuer leurs études dans les classes les moins encombrées. Pour rappel, un document officiel du ministère de l’Education nationale (MEN) avait fait état de l'intention du gouvernement de se défaire de l’école publique pour s’orienter vers l’investissement privé, par voie de concession, conclut le journal.

Par Mustapha Nouri
Le 20/09/2016 à 20h42