Sajid-Zouiten: les "liaisons" dangereuses

Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale.

Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale. . Dr

Revue de presseKiosque360. Le limogeage de Abderrafie Zouiten, DG de de l’ONMT, suscite toujours l’intérêt de la presse nationale. Al Massae affirme ainsi que la série d'accords signés avec les compagnies aériennes, sans consultation du ministre et SG de l’UC, est à l'origine de la discorde.

Le 03/12/2017 à 20h52

La semaine dernière, Mohammed Sajid, ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Economie sociale, mettait fin au mandat de Abderrafie Zouiten à la tête de l’Office national marocain du tourisme (ONMT).La décison avait d'abord été légitimée par le fait que le désormais ex-DG de l’ONMT avait atteint l’âge légal de la retraite et bénéficié d’une prolongation de deux ans de son mandat, sous le gouvernement Benkirane.

Or, cette explication, qui n’a pas convaincu dans les milieux professionnels, ne semble pas non plus satisfaire la presse nationale.Ainsi, Al Massae affirme, dans sa livraison de ce lundi 4 décembre, que Mohammed Sajid ne pouvait plus admettre que l’ONMT fasse cavalier seul sur plusieurs dossiers, en réduisant le ministre de tutelle au rôle de spectateur. Mohammed Sajid, par ailleurs secrétaire général de l’Union constitutionnelle (UC), n’aurait surtout pas apprécié de voir l’ONMT multiplier les signatures d’accords avec les compagnies aériennes internationales pour desservir des destinations touristiques marocaines, sans que son département ne soit impliqué, ajoute le quotidien qui cite les exemples des lignes Bruxelles-Ouarzazate via Essaouira et Paris-Dakhla.

Le journal indique cependant que l’ONMT, de par ses statuts et son autonomie financière, est habilité à prendre de telles initiatives.Pour ce qui est, notamment, de l’ouverture de nouvelles lignes aériennes, l’Office est autorisé à sceller des accords avec les compagnies aériennes, auxquelles il peut verser le manque à gagner quand les vols sont remplis à moins de 70%.

Mais Mohammed Sajid n’en a cure. Il veut reprendre la main et mettre à la tête de cet Office un responsable qui ne se permettra d'agir sans en référer à sa personne ou à son bras droit, la RNIste Lamia Boutaleb. 

Par Moncef El Fassi
Le 03/12/2017 à 20h52